a) La présence du refrain ;
- la présence d'un refrain n'est pas inhabituelle, surtout pour une chanson ; or,
celui-ci diffère par sa taille, relativement importante par rapport aux couplets
(strophes) : 1 / 2 mais aussi par la fréquence : 10 / 24 ;
- étrange par sa nature : un nom épelé ;
- harmonie imitative par sa structure et l'allitération en (t)
b) Les références à l'époque contemporaine ;
- la présence même d'une machine à écrire ;
- la référence à la marque, Remington, permet de situer la chanson (le poème)
dans les années soixante mais aussi rend compte de l'influence anglo-américaine
et de la fascination qu'elle exerçait ;
- le nom du personnage a été inspiré de Laetitia Ney d'Elchingen de la Moscovie,
spécialiste d'art contemporain (contraste entre ses origines nobiliaires renvoyant
au passé et le métier qu'elle exerce, ancré dans le présent) ; (...)
[...] - la métaphore fleur maladive pourrait aussi se référer à la femme, ce qui en ferait l'unique référence en dehors du nom : le poète s'adresserait-il à une femme malade voire disparue, un peu comme Lamartine fait pour Elvire dans Le lac ? [...]
[...] 2 La modernité du poème ; La présence du refrain ; - la présence d'un refrain n'est pas inhabituelle, surtout pour une chanson ; or, celui-ci diffère par sa taille, relativement importante par rapport aux couplets (strophes) : 1 / 2 mais aussi par la fréquence : 10 / 24 ; - étrange par sa nature : un nom épelé ; - harmonie imitative par sa structure et l'allitération en Les références à l'époque contemporaine ; - la présence même d'une machine à écrire ; - la référence à la marque, Remington, permet de situer la chanson (le poème) dans les années soixante mais aussi rend compte de l'influence anglo-américaine et de la fascination qu'elle exerçait ; - le nom du personnage a été inspiré de Laetitia Ney d'Elchingen de la Moscovie, spécialiste d'art contemporain (contraste entre ses origines nobiliaires renvoyant au passé et le métier qu'elle exerce, ancré dans le présent) ; Un jeu thématique subtil ; - il s'agit d'un poème envoûtant : répétition du refrain et du premier couplet par lequel s'ouvre et finit le poème (effet de boucle) mais aussi par la référence à la perte de la raison et l'absence de ponctuation ; - opposition entre la signification du nom (joie, allégresse) et la fleur maladive qui n'est source que de malheur ; - alternation entre octosyllabes et décasyllabes traduisant le rythme dactylographique : l'être aimé n'est présent que par machine à écrire ; - Laetitia les jours qui se suivent ( ) ne se ressemblent pas : allitération en passage du temps (lien son / sens) ; - rupture logique dans le même vers : sans l'amour, la vie devrait paraître monotone, or, ici, elle ne l'est pas ; il manque l'élément de différence (par quoi ne se ressemblent-ils pas ; le poète serait-il en train de poser une énigme au lecteur ? [...]
[...] Serge Gainsbourg, Laetitia Plan détaillé de commentaire composé André Iliev, enseignant de littérature à l'Ecole Franco-Américaine de Chicago Introduction : - Né en 1928 dans une famille d'immigrés russes (son vrai nom est Lucien Ginzburg) ; - peintre, pianiste de bar, révélé au grand public par sa chanson Le poinçonneur des Lilas sortie en 1958 ; - son premier album est largement inspiré du jazz tropical, à la vogue en ce moment ; - son œuvre connaît, par la suite, une période psychédélique ; - la chanson Laetitia a été composée en 1963 ; le poète y exprime son désarroi face à un amour impossible ; Problématique : une chanson d'amour entre tradition et modernité ; Axes : - l'aspect traditionnel ; - la modernité dans la chanson ; 1 L'aspect traditionnel ; La prosodie ; - composée d'octosyllabes et de décasyllabes (respect de la tradition) ; - si l'on exclue le refrain : rimes croisées AB AB ; - en excluant le refrain : poème amoureux traditionnel rédigé en octosyllabes et composé de 14 vers (ce qui n'est pas sans rappeler le sonnet) ; - rimes à deux sonorités (-ive / : simplicité et facilité de compréhension ; Le lyrisme ; - JE fois), MA fois) le texte semble centré autour du poète ; - champ lexical de la souffrance : douleur frappant maladive ; - métaphore fleur bien maladive : amour malheureux et condamné ; - désespoir face au temps qui passe : les jours qui se suivent renforcé par l'exclamation Hélas ; La représentation de la personne aimée ; - choix du nom : Laetitia est un nom à la fois commun et particulier à cause de son orthographe : il représente la femme aimée mais aussi toutes les femmes, PDF Creator - PDF4Free v 2.0 http://www.pdf4free.com donnant ainsi une portée universelle au poème (un procédé similaire à celui qu'utilise Prévert dans Barbara ; - il n'est fait aucune mention des sentiments éprouvés par la femme ; aussi, serait-elle insensible, voire monstrueuse telle une Foedora (Balzac, La peau de Chagrin) ; d'ailleurs, n'est pas Foedora qui a conduit Raphaël à la dérive ? [...]
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