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La poésie du Moyen Âge est fortement codée : il faut obéir à des contraintes d'écriture, qui conditionnent le contenu et la forme. À partir de ces codes, chaque poète tente d'imprimer une marque spécifique à son oeuvre. Charles va lui aussi répondre aux normes, puis s'en servir pour des choses plus personnelles. Il pratique la forme fixe, qui se doit d'être le réceptacle d'un contenu déterminé. Il s'inscrit ainsi dans la tradition lyrique courtoise. Mais c'est aussi la poésie qui est mise en musique et, à partir du 14e siècle, une dissociation de la musique et de la poésie est faite. Ainsi, la poésie lyrique devient l'expression du « je ». Mais chaque poème se présente comme une variation, avec des images de l'amour.
La poésie lyrique courtoise devient donc la « fin'amor » ; le parfait amour. La poésie ne cherche donc pas à décrire le sentiment amoureux, mais à donner une expression idéale de l'amour. Elle vise l'essence de ce sentiment. Cependant, cette poésie repose sur un impératif : la sincérité - seul le poète qui aime vraiment peut écrire un poème d'amour. Il est censé dire l'essence de l'amour. On retrouve d'ailleurs les mêmes versifications/compositions dans ces poèmes.
[...] Charles se présente comme un écolier qui a du mal à écrire, qui doit faire des efforts. Il n'aime pas écrire, ce n'est pas un plaisir. Il écrit des poésies qui évoquent l'activité poétique. La poésie tire sa profondeur à avouer son impuissance. Il met en scène les manques, difficultés à écrire. - Comment Charles d'Orléans représente-t-il sa poésie ? Pour lui, c'est un passe-temps, un divertissement, mais pas choisi : une poésie se substitue à d'autres occupations impossibles à saisir. Mais parfois, la poésie est valorisée, car c'est son seul moyen de communiquer avec sa dame. [...]
[...] Contenu de l'œuvre Ballades et rondeaux, de Charles d'Orléans À travers les textes, on se rend compte qu'il tombe amoureux → c'est presque une autobiographie. •Manuscrit s'ouvre par le poème « La retenue d'amour », retenue venant du verbe « retenir », ce qui signifie « faire hommage » (cérémonie vassal/seigneur). On retrouve des allégories (Nature, Amour, Jeunesse). Dans ce poème, Charles inscrit son nom → cela montre qu'il s'engage sincèrement et 166). Amour et Jeunesse prodiguent des conseils pour bien aimer (v. [...]
[...] Mais à travers cet exemple, Charles atteint des questionnements qui débordent de son cas particulier. L'emprise de la mélancolie se manifeste en même temps qu'elle disparaît. On ne l'évoque pas de façon frontale, il veut en cerner les origines et le fonctionnement en trouvant les causes de ce mal ou en le décrivant. Son « moi » lui fournit un terrain d'observation. r → Mélancolie comparée à un vent sournois qui s'infiltre partout, attaque en traître et poète prévient le cœur. [...]
[...] La dame a le rôle de spectatrice, elle accueille les confidences du poète alors qu'à l'origine, c'est pour elle que le poète écrit (b. 51). Il écrit aussi à lui-même, l'interlocuteur est son cœur et non quelqu'un d'autre. Charles se représente sous la forme de différentes instances (cœur, yeux, je, raison) et c'est avec ces éléments qu'il développe un dialecte (b. 7). Il interpelle aussi des amours, mais c'est une projection de son propre sentiment (b. 3). Il ne prend plus le prétexte d'écrire à une femme pour écrire. –L'envoi de la ballade : une autre strophe après les 3 premières. [...]
[...] La « Fortune » fait référence à la destinée et à l'allégorie de la Déesse qui représente les aléas de la vie. Au Moyen Âge, c'est aussi le symbole de l'instabilité/précarité, ce qui veut dire que la poésie s'ouvre sur une dimension universelle → le monde est soumis au joug de Fortune. Charles d'Orléans part de soi pour aller vers tous). En 1406, il est marié à Isabelle de Valois (fille de Charles VI). Mais ans plus tard, il est veuf. En 1410, Charles d'Orléans se remarie à Bonne d'Armagnac (fille de Bernard). [...]
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