En dépit de sa sagesse et de son savoir, Zadig a connu une série de malheurs dus à une justice expéditive, à la folie des prêtres fanatiques et à la jalousie de ses semblables. Grâce à un retournement de situation tout aussi incompréhensible et absurde, il devient ministre du roi.
Pour suggérer l'absurdité de cette destinée faite de revirements imprévus, Voltaire accélère le rythme temporel dans l'ensemble du conte et plus particulièrement dans ce chapitre.
En quoi ce texte dévoile-t-il l'intolérance religieuse et la soumission du peuple ?
[...] "Zadig ou la destinée", Voltaire (1747) - chapitre VII : les disputes et les audiences En dépit de sa sagesse et de son savoir, Zadig a connu une série de malheurs dus à une justice expéditive, à la folie des prêtres fanatiques et à la jalousie de ses semblables. Grâce à un retournement de situation tout aussi incompréhensible et absurde, il devient ministre du roi. Pour suggérer l'absurdité de cette destinée faite de revirements imprévus, Voltaire accélère le rythme temporel dans l'ensemble du conte et plus particulièrement dans ce chapitre. [...]
[...] Il y a un jeu de ponctuation, de syntaxe (phrases courtes). L'accélération temporelle traduit le caractère absurde de la destinée de Zadig qui ne semble connaître aucun répit. Cette contradiction du temps souligne l'absurdité de cette société dans laquelle ne cessent de surgir des disputes stériles. II) Critique des sectes religieuses Zadig incarne le pouvoir, ses décisions sont donc lourdes de conséquences. Les deux blâmes auxquels il est confronté ont la même origine : l'existence de sectes religieuses. Les disputes qu'elles engendrent sont condamnées par le héros, porte-parole de Voltaire et cela par diverses raisons. [...]
[...] La notoriété de Zadig est si importante qu'il n'y a plus besoin d'évoquer son nom. Les gens ont perdu leur esprit critique et sont prêts à suivre aveuglément n'importe quel tyran : porte ouverte à la dictature. Le narrateur déplore le caractère aveugle et soumis du peuple. Voltaire condamne l'adoration, le culte de la personnalité : non pas parce que mais parce qu'il était premier ministre Métaphore hyperbolique humoristique : L'univers avait les yeux sur ses deux pieds C'est une population de courtisans qui se voit ici ridiculisée. [...]
[...] Ces sectes utilisent un vocabulaire catégorique et pragmatique et refusent l'opinion des autres sectes en exprimant des certitudes dogmatiques alors que pour Voltaire, c'est le doute et la tolérance qui devraient régner. Il leur reproche de parler au nom de Dieu, ils sont intolérants envers les autres religions. Le langage de Zadig et celui des partisans des sectes se différencient sur le plan de la logique. Zadig est un homme rationnel et logique. Zadig est le porte- parole du déisme de Voltaire. Aux dieux jaloux et autoritaires, Zadig substitue l'image d'un Dieu qui n'a de préférence pour personne. Voltaire ne voit dans la poésie religieuse que naïveté, affabulation et mensonge. [...]
[...] La forme de pouvoir exercée par Zadig s'appelle le despotisme éclairé que Voltaire remet en cause. Ce chapitre met en lumière les dangers de ce système politique. L'effet de séduction a pour conséquence que les gens ne se soumettent pas au pouvoir à cause de la foi mais d'eux-mêmes, ils deviennent alors esclaves consentants. Conclusion Dans cet extrait, Voltaire aborde donc deux problèmes qui l'ont constamment préoccupé : l'intolérance religieuse traduite de manière ironique par les divergences futiles et ridicules de sectes imaginaires ; la soumission dangereuse du peuple au pouvoir arbitraire. [...]
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