Misères, Livre I, Agrippa d'Aubigné, Tragiques, Henri IV, réforme, France, Guerre de religion, protestants, récit allégorique, deux enfants, mère, combat, violence, atrocités de la guerre, catholiques, doute, lecteur, Ancien testament, Esaü, Jacob, le parti catholique, protestantisme, XVIe siècle, composantes du récit, rythme, allitérations, impuissance, conséquences, champ lexical, malédiction, expression, tableau sinistre, sensibilisation, poète, objectif, droit, juste
Ce texte, extrait du livre I, intitulé « Misères », des Tragiques, a été écrit par Agrippa d'Aubigné au moment des guerres de religion. Agrippa d'Aubigné, protestant, a été élevé dans les principes de la Réforme. Devenu adulte, il se voue à la défense de la cause protestante en s'engageant aux côtés d'Henri IV.
Dans ce texte, il déplore la situation dans laquelle se trouve la France, meurtrie par les guerres de religion incessantes opposant les catholiques et les protestants. Comment Agrippa d'Aubigné défend-il la cause des protestants et sensibilise son lecteur ?
Nous verrons dans un premier temps qu'A. d'Aubigné a choisi la forme du récit allégorique, un récit structuré, puis nous montrerons comment le poète dénonce les guerres de religion pour finir par son engagement en faveur des protestants.
[...] Enfin, dans les vers 31 à 34, la haine de la mère envers ses enfants apparaît : une malédiction est lancée contre eux, annoncée par « or », qui signifie « désormais » ; l'idée de sacrilège est présente dans l'expression « ensanglanté nourrit ». Le champ lexical du sang est omniprésent dans son discours : « ensanglanté », « sanglante », « sang » : cela dénonce les nombreux massacres. Ce tableau sinistre insistant sur la violence du combat entre les deux frères et les conséquences désastreuses dévoile l'engagement du poète, un engagement en faveur des protestants. III. Engagement en faveur des protestants A. [...]
[...] Ce sont ses enfants qu'elle voit s'entretuer : le verbe « elle voit » montre qu'elle est témoin de ce qui se passe. L'amour maternel évoqué des vers 25 à 28 révèle une dernière tentative de sa part : éloigner le plus jeune du combat. Cette tentative est encore une fois vouée à l'échec puisque Esaü n'est pas « las ». Sa volonté au vers 27 est exprimée par le verbe « elle veut » : elle essaie de reprendre son rôle de mère ainsi que d'imposer son autorité. C. [...]
[...] Sa haine est immense. Les coups entraîne le « courroux » qui « se redouble », la vengeance : « rend à l'autre » Le poète insiste sur la contribution des deux frères dans cette guerre avec les mots « leur conflit » et la répétition de « leurs ». La première conséquence grave est l'aveuglement qui dénonce le manque de raison, de réflexion des deux frères mais aussi les victimes innocentes. Le drame est annoncé dès le début du vers 20 : « gauche malheur », « gauche » venant du latin sinister et signifiant mauvais, sinistre. [...]
[...] Enfin, la situation finale, vers 30 à 34, nous propose son discours dans lequel elle renie ses enfants en les maudissant. Le poète a également choisi de structurer son récit grâce à des connecteurs logiques : « mais », « si que », « si bien que » et temporels : « puis », « quand » Il a le souci de se faire comprendre du lecteur. Nous pouvons constater qu'il insiste surtout sur les oppositions et les conséquences des actes de ces enfants. [...]
[...] L'adjectif possessif ne marque pas la même appartenance : le premier correspond à Esaü et le second à la mère. Cet adjectif possessif laisse deviner rapidement la préférence de la mère pour Jacob. C. Respect du schéma narratif Cette mère et ses deux enfants sont les acteurs de ce récit qui vient s'insérer dans le discours afin d'expliquer la situation. Nous pouvons noter qu'il respecte l'organisation du schéma narratif : les vers 1 et 2 constituent la situation initiale : le poète nous présente les personnages et son projet. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture