Avec Rousseau et Diderot, Voltaire est un des philosophes marquant de l'histoire du XVIII siècle; à la fois romancier, conteur, dramaturge, essayiste et philosophe, il appartient au mouvement des Lumières. Ses principales œuvres étant entre autres, Zadig, Candide ou bien encore l'Ingénu. Toutefois, nous nous intéresserons cette fois-ci aux Deux consolés, conte philosophique paru en 1756. Ce conte écrit en prose, présenté sous la forme d'un dialogue entre deux personnages, relate comment les deux personnages, le philosophe Citophile et la femme « désolée », arrivent à se consoler mutuellement. C'est tout d'abord Citophile qui essaie de la réconforter la majeure partie du texte puis vice-versa à la fin du conte. Nous tenterons de comprendre en quoi le récit de Voltaire est un apologue de l'ironie.
[...] Étudions d'abord le rôle symbolique attribué à Citophile par Voltaire. Voltaire octroie à Citophile le rôle de l'éternel consolateur dès la l.1 Le grand philosophe Citophiledisait un jour en effet ces derniers mots renvoyant à l'intemporalité des évènements, garantissent hypothèse que Citophile est un perpétuel réconfortant. Citophilerenvoie au type même du réconfortant, tout au long du texte il conte des histoires a la femme désolée dans le but de la réconforter, Voltaire lui accorde presque 30lignes où il expose ses histoires, on peut voir à chaque narration d'histoire des propositions juxtaposées, permettant d'accentuer la théâtralisation de la scène, et donnant par la même occasion un air et une intonation plus convaincante à celui-ci. [...]
[...] Voltaire fais ici une vive critique de la société de l'époque et sa renforce encore plus l'ironie : Ligne 12, les deux adjectifs bonne expriment le contraire de leur signification. Elle avait un amant comme en ont toutes les grandes et belles princesses l.26 les princesses sont ici critiquées du fait qu'elles sont toutes présentées comme infidèles. Enfin, en précisant que l'amant fut condamné à la mort pour avoir cassé la tête à un très grand prince l.37, Voltaire utilise ici la contradiction. On ne peut pas être un très grand prince quand on ne respecte pas la vie ainsi. De plus, Voltaire en profite pour dénoncer l'injustice. [...]
[...] Un prince qui aurait cassé la tête à un paysan ne craindrait pas de condamnation. Voltaire prétend démontrer que le malheur des autres ne saurait guérir le nôtre ou, autre manière de s'exprimer, que la philosophie n'a pas pour fonction de nous consoler. Cette leçon de sagesse est donnée au moyen d'un dialogue et de plusieurs anecdotes. Il montre l'inefficacité de la consolation d'ordre général et impersonnel. Il veut montrer que le temps est consolateur. D'où allégorisation du temps en statue (pesanteur, immobilité). [...]
[...] La dame fit dresser une liste de tous les rois qui avait perdu leurs enfants, et la porta au philosophe l.51, on peut interpréter l'attitude de la Dame comme moralisatrice dans le sens où elle fait exactement la même chose que Citophile la veille, c'est-à-dire consoler une personne avec les histoires d'autrui, tout en sachant de par son expérience personnelle que cela ne fonctionne pas, on comprend bien qu'elle cherche à lui faire ressentir son indifférence de la veille. Voltaire dresse ici le portrait d'une femme désolée et bouleversée qui tente de se noyer dans son chagrin, mais est constamment divertie par un philosophe plutôt loquace. Attardons-nous sur le rôle symbolique que joue Citophile dans ce texte. [...]
[...] Ce conte écrit en prose, présenté sous la forme d'un dialogue entre deux personnages, relate comment les deux personnages, le philosophe Citophile et la femme désolée arrivent à se consoler mutuellement, c'est tout d'abord Citophile qui essaie de la réconforter la majeure partie du texte puis vice-versa à la fin du conte. Nous tenterons de comprendre en quoi le récit de Voltaire est un apologue de l'ironie. Pour cela, nous mettrons en évidence le rôle symbolique de la Dame puis nous présenterons celui de Citophile et enfin nous arborerons l'ironie voltairienne qui fait de ce texte un conte comique. Voltaire attribue à la Dame un rôle symbolique, en effet la Dame incarne le type même de la personne désespérée, malheureuse et triste. [...]
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