Traduction, graphie, vocabulaire, morphologie, phonétique, syntaxe, linguistique médiévale, négation, grammaire
Le document fournit une traduction d'un passage du Roman d'Enéas, et répond à des questions de phonétique, de morphologie, de syntaxe et de vocabulaire basées sur l'extrait.
[...] avroit est un futur II à la troisième personne. Le futur II est dit futur hypothétique , ou conditionnel. La base verbale est attestée ailleurs dans la conjugaison, la forme est donc régulière : base verbale + R + désinence. Origine et évolution de ces formes Le futur de l'ancien français ne provient pas du futur synthétique du latin classique mais de constructions périphrastiques apparues à l'oral aux III-IVème siècle : l'infinitif est alors suivi d'un semi-auxiliaire (debeo, volo ou habeo). [...]
[...] La diphtongue se réduira ensuite au XIIème siècle et aboutira à fermé, qui sera graphié jusqu'au XVème siècle puis en revenant à une graphie historique. Par exemple : amare habeo > amarabeo > amarayyo > ameray. Pour la troisième personne du futur II (avroit), la désinence est issue de habere habebat. Après soudure périphrastique, par règle d'haplologie (la répétition du son serait trop difficile à prononcer) cela donne habereat. Syntaxe La négation est un phénomène logique et propositionnel qui introduit la notion de vérité. [...]
[...] Le système de la négation en ancien français est original par rapport au système latin. En latin classique, non s'applique indifféremment à toutes les parties du discours. Dès la période impériale, il se combine avec d'autres termes contenant déjà une négation : nemo, nullum, nihil, numquam, pour les négations de prédicats verbaux. Nous n'avons pas dans notre extrait de cas avec la négation prédicative non , mais seulement des cas avec la négation non-prédicative ne . Négations lexicales Nul mal (v.9) et nul d'eux (v.16) peuvent tout d'abord apparaître comme des négations lexicales, le déterminant nul ayant une portée négative sur le substantif qui suit. [...]
[...] Ce phonème est issu d'une diphtongaison spontanée de tonique libre au VIème siècle (c'est donc une diphtongaison tardive L'évolution est la suivante : VIème siècle : > > : diphtongaison et différenciation par fermeture du second élément. XIIème siècle : > : renforcement de la diphtongue par différenciation. > > : affaiblissement de la diphtongue par un jeu d'aperture. Le étant plus fermé que le il s'ouvre ; de même, étant plus fermé que il s'ouvre. XIIIème siècle : > : bascule de l'accent sur l'élément le plus ouvert. [...]
[...] Dans un sens négatif : méchanceté, violence. 2. Dans un sens positif, pour un emploi de la violence pour une bonne cause : vaillance, vigueur. 3. Déloyauté, perfidie. Sens dans le texte Fel est ici de toute évidence associé au sens moral, puisqu'il n'est pas question de violence. On peut donc le traduire par perfide (sens 3). Evolution jusqu'au français moderne En français moderne le substantif félon n'est plus utilisé que pour décrire la réalité médiévale ( Chevalier félon ou bien avec un aspect vieilli et littéraire : qui trahit ses engagements , infidèle , rebelle . [...]
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