Il s'agit d'une bibliographie sur Leila Al Othman, retraçant sa vie de son enfance à son avènement en tant qu'écrivaine.
[...] C'est cette période difficile de grande solitude, d'injustice et de répression paternelle qui fait d'elle la plume libre et rebelle connue à partir de 1965, date à laquelle elle a publié pour la première fois profitant du décès de son père qui n'imaginait pas le nom de Al Othman afficher à côté d'un prénom féminin Leila Al Othman a évoqué plusieurs fois en public son enfance, sa souffrance et la répression dont elle était victime qui n'a fait que forger son caractère et orienter ses écritures vers le genre féminin et ses problèmes dans une société Koweïtienne très conservatrice. Parmi tous ses ouvrages, Le Départ, recueil de nouvelles reste le plus marquant de sa carrière lui valant en 2000 une condamnation en prison pour blasphème, transformée finalement en amende suite à une mobilisation de la société civile. Le Départ traite des tabous avec une approche audacieuse. [...]
[...] On pouvait penser qu'elle est née avec une cuillère en or à la bouche, mais la réalité est toute autre : la jeune fille, qu'elle était, a souffert dans son enfance du divorce prématuré de ses parents, mais surtout de la haine de sa mère qui voulait d'un garçon après la naissance trois filles (les sœurs de Leila AL Othman). Avec le remariage de son père plusieurs fois, elle était contrainte de vivre avec plusieurs femmes aux tempéraments disparates. Leila AL Othman venant de finir ses études secondaires, se voit interdite par son père d'aller à l'université, mettant ainsi fin à ses ambitions éducatives. [...]
[...] L'audace dans la description détaillée des scènes dans les moindres détails allant de la lumière, aux souffles, aux caresses, au désir avec le champ lexical adéquat, incitent des islamistes à porter plainte contre Leila Al Othman pour blasphème. Acquittée suite à une mobilisation citoyenne, cette écrivaine audacieuse et rebelle n'a cessé de multiplier les ouvrages franchissant ainsi les lignes rouges pré-tracée par une société conservatrice masculine ne voyant en la femme qu'un corps, un moyen de plaisir et un souffre-douleur et négligeant ainsi ses sentiments, ses ambitions et ses choix. [...]
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