Il s'agit d'un exposé intégralement rédigé en philosophie ayant pour objet d'étude "l'origine des langues".
Ce document à vocation pédagogique, très structuré s'avèrera idéal pour de nombreux(ses) étudiant(e)s en philosophie, sciences du langage, classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et bien entendu tout(e) autre intéressé(e) souhaitant approfondir ses connaissances.
Voici le plan :
Introduction.
I). La langue comme origine
II). L'origine du langage (Platon, Aristote, Rousseau)
III). L'origine de ma langue : Foucault, Dante
Conclusion.
Bibliographie
[...] éd. GF p. 59) : l'homme commence par avoir la faculté de signifier puis il "choisit" de l'incarner dans une phonation donnée. Ce choix est poussé par la passion, en tant que la faculté de signifier est immédiatement désir de signifier qui s'incarne en figures (raison supplémentaire pour refuser à l'idée le statut d'origine de la langue : la seule idée qui s'exprime originellement dans la langue n'est pas claire représentation de la chose - exit les états de l'âme identiques chez chacun et semblables aux choses elles-mêmes - mais figurations passionnées : or la passion "délire" le réel bien avant de le comprendre ; sur ce point, voir le ch. [...]
[...] Simplement, on aura compris que cette invention des langues ne vise plus le système linguistique dans sa globalité (la thèse n'aurait pas de sens) : c'est bien plutôt le système linguistique qui n'existe que par la multiplicité des gestes de "prise de langue" des sujets qui l'habitent. Chaque homme est ainsi une origine pour les langues : que faisons-nous d'autre en philosophie que de référer sans cesse les déterminations de la langue instituée à ces actes originaires de la liberté que sont nos prises de parole intérieures ? - 12 - ► Bibliographie Genèse, II, 10-11 et XI sq. Platon, Cratyle. Aristote, De l'Interprétation, I Aristote, Politiques, 2-3. Dante, De vulgari eloquentia (1305), in Œuvres, Pléïade, trad. [...]
[...] Mais, dans sa formulation, elle pose immédiatement en problème la diversité même des modes d'expression : il faut donc la réfléchir dans le cadre de l'opposition entre une faculté unique et des réalisations multiples. Dans ce cadre il faut s'arrêter sur le terme origine. De quelle façon les langues trouvent-elles une "origine" ? Comme début, comme fondement logique, ou dans chaque acte d'élocution ? Le problème de l'origine des langues indique-t-il une histoire, une étude linguistique, une logique, une anthropologie ? [...]
[...] Notre histoire culturelle commence avec un thème constant qui recoupe la question de l'origine des langues en l'inversant : pour nous, en effet, (et c'est propre aux religions du livre), ce n'est pas tant l'origine des langues qui est pensée que, d'abord, la langue comme origine. Au commencement était le verbe, dit l'Évangile de Jean. Ce verbe divin (dont Jésus est la figuration) crée le monde et l'arrache au néant. La puissance de la parole s'inscrit dans la genèse elle-même : quand Dieu articule les sept jours de la création, ces sept jours sont une parole. [...]
[...] III autour de l'opinion selon laquelle nous signifions le figuré avant le propre). Les langues sont donc à l'origine des systèmes de chant essentiellement vocalisés, riches d'accents et de rythmes, domestiquant pour les besoins de la communication des passions les phonèmes naturellement produits par l'homme. Plus la société se développe et se complexifie, plus la langue s'articule, ce qui passe par l'importance croissante des consonnes et des découpages structurels qu'elles autorisent : la poésie s'estompe peu à peu derrière la grammaire, l'éloquence devant la précision). [...]
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