Langue bulgare, langue grecque, linguistique, échanges, emprunt, union linguistique balkanique
La convergence linguistique est un phénomène extrêmement intéressant dont l'exemple typique est donné par l'union linguistique balkanique. C'est pourquoi la linguistique balkanique n'est pas seulement une question des interrelations des langues balkaniques, mais aussi un problème important de la linguistique générale. Le présent travail de recherche vise à analyser les influences linguistiques réciproques qui ont existé et qui existent toujours, en étudiant plus précisément le cas de la langue bulgare et la langue grecque. Il est important de faire un bref historique pour pouvoir définir l'origine dialectale de ces mots d'emprunt et l'époque de l'emprunt.
Une telle enquête contribuera, à coup sûr, à préciser les relations qui ont pu exister entre les peuples bulgare et grec dans l'Antiquité. Ces traits linguistiques communs montrent que, indépendamment de leur originalité, les langues balkaniques sont le produit d'une longue coexistence, de communes fortunes, de rapports directs entre les peuples au cours des siècles. Mais notre projet de recherche ne se limitera pas avec les échanges et les contacts entre ces deux langues dans le passé, nous allons essayer de montrer le développement de ces influences réciproques dans nos jours.
Voilà pourquoi nos pouvons dire que ce travail va servir comme une base, une introduction pour un futur travail plus approfondi sur la situation des emprunts grecs dans la langue bulgare contemporaine et le bilinguisme bulgaro-grec et gréco-bulgare.
[...] Balabanov n'est pas le seul à avoir reçu sa formation en langue grecque, cela nous montre encore une fois le moyen dont le lexique bulgare s'est enrichi en recueillant des emprunts grecs. Ces personnes parlant les deux langues, grecque et bulgare et leur bilinguisme ont facilité et influencé la pénétration des emprunts grecs dans la langue bulgare parmi la population bulgare étant en contact avec ce genre de personnes et habitant dans ces régions. Les données du premier recensement après l'association d'Anhialo à la Bulgarie montrent qu'à l'époque les Grecs représentaient 85% de sa population. Quatre des cinq églises y sont grecques. [...]
[...] Au cours de ce siècle on assiste à l'irruption de quantité d'hommes nouveaux au sein de la couche des "riches"; cette évolution entraîna chez les divers peuples balkaniques (Grecs, Bulgares, Serbes) la formation de bourgeoisies "nationales", qui commencèrent à jouer un rôle de plus en plus actif dans la direction des affaires publiques et dans l'administration locale. Voilà pourquoi nous pouvons confirmer l'existence des échanges et contacts dans différents domaines entre les Grecs et les Bulgares. Et comme nous l'avons déjà mentionné ces échanges ont contribué à la pénétration de nombreux emprunts grecs dans la langue bulgare. Les contacts entre les hommes de la bourgeoisie nationale ont influencé le lexique bulgare dans plusieurs domaines : le commerce, l'éducation, l'administration, etc. (ex. [...]
[...] Seulement dans des cas isolés d'une minorité existant au milieu d'une population compacte de langue différente, on peut observer le bilinguisme au niveau langue culturelle+dialecte (ex. les Karakatchans et les Valaques en Bulgarie, les Bulgares en Macédoine grecque, etc.). Des cas pareils ne sont pas significatifs pour les contacts linguistiques balkaniques. Il est impossible de bilinguisme collectif au niveau langue culturelle+langue culturelle. La particularité la plus importante de l'interférence entre les langues balkaniques, c'est qu'elle atteint le niveau fondamental de la structure linguistique. C'est une preuve en faveur de l'idée exprimée par U. [...]
[...] Les raisons et les moyens de pénétration des emprunts grecs dans la langue bulgare Le problème concernant les emprunts grecs dans la langue bulgare est intéressant à plusieurs points de vue. D'un côté il est intéressant parce qu'il est étroitement lié avec la linguistique balkanique. C'est-à-dire que les liens linguistiques mutuels, les échanges culturels entre Grecs et Bulgares et l'extension géographique des différents emprunts nous permettent de confirmer la théorie de l'existence d'une union linguistique balkanique. Le problème des emprunts grecs dans la langue bulgare est aussi intéressant au point de vue de l'histoire de la langue bulgare. [...]
[...] Un autre exemple est les 500 années pendant lesquelles la péninsule Balkanique se trouve sous le joug ottoman et le peuple bulgare et le peuple grec cohabitent ensemble. En ce moment-là l'église bulgare perd son autonomie et devient entièrement soumise à la patriarchie grecque. Voilà les preuves qui montrent que la langue grecque a joué un rôle très important pour le développement de la langue bulgare. Comme on l'a déjà dit le fait que la langue grecque était pendant certaines périodes une langue forte, nous mène à la conclusion qu'il y a eu une forte intégration d'emprunts grecs, qui dans la plupart des cas étaient des emprunts souhaités et préconisés. [...]
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