Les stations du métro parisien sont de véritables lieux de vie sociale. Quelles que soient les raisons qui nous poussent à les emprunter, les stations de métro accueillent de façon quotidienne, près de 3,5 millions de personnes. Il suffit d'avoir au moins vu deux stations pour se rendre compte qu'elles sont toutes différentes. Cette diversité, que nous percevons de façon plus évidente que d'autre parfois, nous indique qu'une station peut nous communiquer une certaine « ambiance ». Cette constatation nous a donc poussée à nous intéresser à la communication des stations du métro parisien, et s'inscrit dans le cadre d'une sémiologie de la communication.
[...] Nous explicitons donc la teinte de l'opaque. Nous avons pu mettre en évidence que la ligne courbe n'est que très peu présente dans nos stations. Nous avons donc /sol droit/ qui commute avec /sol droit/, /mur droit/ qui commute avec /mur droit/, mais nous avons /plafond droit/ qui commute avec /plafond droit/ ou /plafond courbe/ Dans la mesure où il est attesté que la ligne droite connote réalité et la ligne courbe connote imaginaire nous pouvons déjà émettre l'hypothèse que, dans la station Cluny-La Sorbonne, le plafond va avoir une connotation imaginaire De plus, dans le syntagme, /droit/ commute avec /courbe/. [...]
[...] Par des signes linguistiques, dont le message passe par leur sé connoté. Simulation des fonctions du langage de jakobson Avant de commencer, nous allons reprendre les facteurs constitutifs de tout acte de communication verbale que Jakobson nous expose dans Poétique. Le destinateur envoie un message au destinataire. Pour être opérant, le message requiert d'abord un contexte auquel il renvoi (c'est ce qu'on appelle aussi, dans une terminologie quelque peu ambiguë, le référent), contexte saisissable par le destinataire, et qui est, soit verbal, soit susceptible d'être verbalisé. [...]
[...] Il nous faudra donc regarder si le message passe aussi par ces éléments convergents. Ces icones concrets peuvent être interprétés en terme de signe, dans la mesure où leur leur sé sont sans ambiguïté : Ex : /vitrine/ Concernant les icones concrets, il semble bien que les sé connotés vont jouer un rôle important quant à la construction du message. Tout comme pour les icones référentiels, nous avons des éléments périphériques qui ne peuvent se retrouver dans deux stations en même temps tels que /colonne/, /vitrine/ et /poutre/. [...]
[...] Par contre, les sièges et la borne lumière présentent une grande disparité au niveau des couleurs. Il semble bien que la couleur soit porteuse d'un message Les Sièges Nous allons mettre en évidence les différentes couleurs qui peuvent apparaître sur les sièges dans chaque station : Nous obtenons trois syntagmes : /siège rouge et bleu/ qui commute avec /siège opaque/ qui commute avec /siège noir/. Nous dégageons donc une classe d'unité couleur dans la mesure où /siège/ ne peut commuter qu'avec /siège/ mais les couleurs peuvent commuter entre elle. [...]
[...] /Colonne/, quant à elle, profère un caractère antique à cette station mais peut-être fait-elle aussi référence aux arcades de la rue de Rivoli. Par conséquent, nous avons dans cette station de nombreux éléments faisant référence à l'Antiquité romaine et égyptienne que nous pouvons retrouver dans le musée. La profusion de ligne droite donne un côté très sobre à cette station. La couleur et le faible éclairage assombrissent la station et lui confère un côté clos ; cloisonnement que l'on retrouve dans les vitrines, mais assombrissement que l'on retrouve aussi dans les musées 3 Les types de signe Ainsi nous avons un message qui va passer par l'ensemble des éléments présents dans chacune des stations. [...]
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