Il s'agit d'un cours intégralement rédigé en philosophie antique ayant pour objet d'étude "la rhétorique sophistique de Gorgias".
Ce document à vocation pédagogique, très structuré s'avèrera idéal pour de nombreux(ses) lycéen(ne)s et étudiant(e)s en philosophie, Lettres classiques, littérature grecque, sciences du langage, linguistique, histoire ancienne... et bien entendu tout(e) autre intéressé(e), souhaitant approfondir ses connaissances ainsi que sa culture générale.
Voici le plan :
I) Le pacte oratoire
II) Le kairos (temps du moment opportun)
III) Les figures selon Gorgias (isolie, parisosis, homéotéleute, antithèse)
IV) Critique de la rhétorique par Platon
[...] On a rappelé plus haut que la rhétorique cherche à convaincre qu'une cause est juste ou injuste devant une assemblée. On dira avec plus d'exactitude que la rhétorique cherche à faire croire que quelque chose est juste ou injuste, mais qu'elle ne cherche pas à savoir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. En conséquence, l'orateur n'a nul besoin de connaître les choses dont il parle. Il reste à déterminer comment l'on peut faire croire que quelque chose est juste à un public de non-spécialistes, comme celui auquel s'adresse l'orateur : ce ne peut être qu'en lui faisant plaisir. [...]
[...] qu'on devient forgeron. + APODOSE Dans ce cas, on dit que la période présente non plus une isocolie mais une cadence majeure (« majeure » car le second membre est plus volumineux que le premier). A l'inverse, une période peut aussi présenter une apodose plus brève que sa protase, comme dans cette citation apocryphe de Malraux : Le vingt-et-unième siècle sera religieux PROTASE ou ne sera pas. + APODOSE Dans ce cas, on dit que la période présente une cadence mineure (« mineure » car le second membre est moins volumineux que le premier). [...]
[...] La structure classique en est : ce n'est pas un mais un Y. Ex. (au tribunal) : « ce n'est pas un homme, mais un monstre » (avec, ici, une cadence mineure). Sur ces quatre figures mentionnées par Gorgias, l'isocolie, l'homéotéleute et l'antithèse connaîtront une longue postérité, et elles sont présentées par Cicéron, Quintillien ou encore SaintAugustin comme constituant ce que l'on appelle en rhétorique les figures gorgianiques Critique de la rhétorique par Platon Dans le Gorgias, Platon pose la question de savoir quel est l'objet de la rhétorique. [...]
[...] Dans ce 1 Le démonstratif « celui-là » (ou « cestuy-la » dans le texte en français du 16e siècle) renvoie à Jason, qui conquit le toison d'or au terme d'un long périple cas, on parle d'une période rhopalique (du grec rhopalos, la « massue », dont une extrêmité, la masse, est beaucoup plus grosse que l'autre, le manche). Le parisosis est une figure de correspondance de sons et/ou de constituants syntaxiques entre deux membres d'une période. En voici trois exemples avec : - une isocolie : Tel père, / tel fils ; - une cadence majeure : A malin, / malin et demi ; - une cadence mineure : Qui vole un oeuf, / vole un boeuf. (iii) L'homéotéleute consiste à placer à la fin des membres de phrases des mots de même finale. [...]
[...] Dans ce cas, peut-on maintenir qu'il s'agit d'un art, au même titre que les mathématiques, la médecine, la musique ou la gymnastique ? La rhétorique ne visant à rien d'autre qu'à produire un plaisir momentané, elle n'est pas un art mais tout au plus un savoir-faire, une pratique. [...]
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