Les origines linguistiques du latin

Résumé du document

L'évolution d'une langue se fait progressivement, sur des siècles. Le latin ne déroge pas à cette règle. On dispose de très peu de textes et supports attestant des formes de la préhistoire du latin. On est donc réduits aux conjectures en ce qui concerne les aspects de cette langue antérieurs au troisième siècle.
Au départ, on suppose une langue Indo-européenne commune qui aurait évolué au gré des migrations de peuplades alors coupées de leurs origines et de leurs groupes ethniques premiers. On distingue donc progressivement des groupes linguistiques apparentés : Albanais, Arménien, Balto-Slave, Celte, Germain, Grec, Hittite, Indo-Iranien, Tokharien… On suppose que ces peuplades, originairement très soudées autour des activités pastorales et guerrières ont dû réaliser des expansions territoriales successives en raison de fortes poussées démographiques ponctuelles. Italiques et Celtes ont essaimé lors des dernières migrations.

Extraits

[...] On constate alors des formes d'acculturation (absorption de pratiques indigènes par une peuplade conquérante ou l'inverse). Les populations primitives ont donc été parfois refoulées dans des régions inhospitalières, parfois absorbées par leurs conquérants (ce que rappelle le mythème du mariage des Sabines). II. Peuples et peuplements Au moment de l'arrivée des latins les Ligures étaient déjà installés sur les deux versants des Alpes et au Nord de l'Apennin. Arrivés par le Nord, les latins se méfiaient des Ligures. Dans les textes historiques, il est fait mention d'une armée consulaire cantonnée à Pise. [...]

[...] Rome assied progressivement sa domination d'abord linguistique puis ethnique et politique. Les peuples qui parlaient des dialectes proches du latin tels les Éques, les Falisques, les Herniques et les Volsques ont été acculturés en premier. Au fil des conquêtes, les Étrusques, les Samniques, les Ligures, Les Gaulois ont été absorbés. À l'issue d'un long siège, la prise de Véies atteste de la suprématie des Romains en 395 avant Jésus- Christ. Un siècle après, en 293, la victoire de Sentinum des Romains sur la coalition formée par des Étrusques, des Ombriens, des Samnites et des Vénètes met fin à la remise en question de la puissance de Rome. [...]

[...] Ainsi en va-t- il de l'enlèvement des Sabines, du partage de pouvoirs avec Titus Tatius, du combat des Horaces et des Cruriaces . Rome imposait sa langue aux peuples vaincus devenus des alliés auxquels incombaient de lourds efforts de guerre. De ce très grand brassage ethnique est culturel est né la culture Romaine, encore étudiée de nos jours dans une forme Classique. Bibliographie Bloch, Les origines de Rome, PUF. Collart, Histoire de la langue latine, PUF. Marouzeau, Quelques aspects de la formation du latin littéraire, Klincksieck. Meillet, Esquisse d'une histoire de la langue latine, Hachette. [...]

[...] Origines linguistiques du latin I. Les origines linguistiques L'évolution d'une langue se fait progressivement, sur des siècles. Le latin ne déroge pas à cette règle. On dispose de très peu de textes et supports attestant des formes de la préhistoire du latin. On est donc réduits aux conjectures en ce qui concerne les aspects de cette langue antérieurs au troisième siècle. Au départ, on suppose une langue indo-européenne commune qui aurait évolué au gré des migrations de peuplades alors coupées de leurs origines et de leurs groupes ethniques premiers. [...]

[...] Leur domination est attestée, sur le plan historique, par les règnes de Servius Tullius et des Tarquins. L'origine des différences culturelles et sociales des Étrusques est assez obscure. Cependant, les Anciens, tels Hérodote, les croyaient originaires d'Asie, de Lydie. D'autres les croyaient nordiques, apparentés aux Rhètes. Historiquement, il a été prouvé que les premiers étrusques se sont mêlés aux Illyriens à la fin de l'âge du bronze. On les rattache parfois à ces peuples de la mer qui accélérèrent la chute de grandes civilisations tels les crétois ou les Hittites. [...]