Elève du distributionnaliste Zellig S. Harris, Noam Chomsky (né en 1928 à Philadelphie) va construire sa théorie en opposition avec les principes de cette école. L'origine du distributionnalisme doit être cherchée du côté de la psychologie béhavioriste qui fait son apparition aux Etats-Unis vers 1920. Pour Harris "les parties d'une langue n'apparaissent pas arbitrairement relativement les unes aux autres ; chaque élèment se rencontre dans certaines positions par rapport aux autres". Donc les distributionnalistes expliquent la parole par son environnement d'apparition.
[...] Ainsi la conception du langage de Chomsky a bénéficié des apports des recherches sur son acquisition. Les concepts de compétence et de performance en sont l'illustration. Ils inscrivent le langage dans une dynamique créatrice plus que ne le faisaient les concepts de langue et de parole. Aussi ont-ils connu un succès important. Bibliographie: -G. Siouffi, D. Van Raemdonck fiches pour comprendre la linguistique, ed. Bréal, ISBN: - http://fr.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky -http://www.philo5.com/Les%20vrais%20penseurs/09%20-%20Noam%20Chomsky.htm L'aptitude du langage est un système biologique, comme la croissance du corps ; il ne relève pas de l'enseignement. [...]
[...] La grammaire générative s'est intéressée à la psycholinguistique dans l'objectif de montrer quels étaient les phénomènes mentaux à l'oeuvre dans la compréhension et la production de phrases.( voir "le langage et la pensée") En 1957, paraît aux États-Unis Structures syntaxiques et en 1965, Aspects de la théorie syntaxique. Chomsky y définit la grammaire comme l'ensemble fini de règles qui permettent de produire la totalité des énoncés grammaticaux possibles d'une langue donnée. Chomsky élabore le concept d'une grammaire innée (grammaire générative), montrant que l'aptitude au langage est un système biologique, comme peut l'être la vision. [...]
[...] La langue est donc organique, et non pas intellectuelle. Chomsky a observé des expériences menées avec des enfants aveugles qui démontrent que la cécité ne retarde pas l'acquisition du langage, même pour apprendre les couleurs. Les enfants, aveugles ou clairvoyants, utilisent tous, spontanément, les couleurs comme des adjectifs. Bien entendu, par la suite, seul les clairvoyants appliquent ces adjectifs aux situations réelles. De même, en l'état actuel de nos connaissances, rien ne permet de croire qu'un mode de pensée puisse être influencé par la langue. [...]
[...] Elles sont innées et non comme acquises. C'est à dire qui fait partie de l'héritage biologique commun à tout être humain. -Les structures de surface apparaissant après l'application des règles phonologiques qui agissent de différentes manières sur la structure de base. Par exemple, une transformation par supression donnerait: Jean fait ses valises et Jean part en vacances Jean fait ses valises et part en vacances Ainsi avec un nombre fini de règles, il est possible de construire l'ensemble infini des phrases grammaticales de la langue. [...]
[...] En effet, l'enfant crée des énoncés, qu'il n'a jamais entendus, à partir des règles finies qu'il possède. Ce ne sont pas les adultes qui apprennent à parler à leurs enfants; les enfants savent parler comme ils savent voir ou comme l'oiseau sait voler. L'adulte ne fait que stimuler l'enfant : il l'oriente vers une certaine langue, dans le cadre contraignant de la grammaire universelle. Seule une absence totale d'exposition au langage pourrait empêcher un enfant de parler. Chaque fois qu'un enfant apprend un mot, il intègre simultanément un ensemble de connaissances. [...]
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