Héritier de la théorie fonctionnaliste, l'auteur part du postulat que l'étude scientifique et moderne du langage humain ne peut se penser que comme « inachevée », et propose des réajustements théoriques, qu'il juge nécessaire pour la description des langues.
Cette fiche de lecture tente alors de mettre en évidence, de façon claire et synthétique, les principales notions qu'il sera nécessaire de retenir à la lecture de cet ouvrage.
[...] Dans ce cas là, lorsqu'il n'y a qu'un type de rapport possible, on parle de détermination simple. Or, quand deux unités peuvent entretenir entre elles plus d'un seul type de rapport, l'indication linguistique qui permet de spécifier le type de détermination est appelée fonction, c'est-à-dire que les fonctions ont pour rôle la mise en relation. Selon l'auteur, il est alors primordial de bien distinguer l'inventaire des monèmes de celui des indicateurs de fonction, qu'il propose de nommer opérateurs relationnels. A la suite de Martinet, les fonctions furent décrites comme des unités linguistiques au même titre que les monèmes, ayant un signifié et un signifiant. [...]
[...] Concernant le prédicat, ou noyau central, il convient de mettre en évidence que lorsque le noyau central est un monème verbal, l'élément qui lui sert d'actualisateur est appelé sujet ; on parle alors de fonction sujet. Mais il faut bien noter, que tous les actualisateurs n'assument pas une fonction sujet. De même, l'auteur prend soin de bien distinguer les fonctions spécifiques dépendant de la valence des verbes, tels les fonctions objets, objets seconds, attributs et autres, qui agissent dans la zone centrale, c'est-à-dire sous l'influence directe du noyau central, des fonctions circonstancielles, facultatives et agissant dans la zone périphérique. [...]
[...] Une fois cette typologie présentée, l'auteur se demande sous quel domaine de la linguistique il conviendrait de classer les fluctuations. Bien que les fluctuations soient des variations de forme de certains monèmes, et qu'elles se présentent sous la forme d'alternances non pertinentes, il convient de mettre en évidence que ce choix de forme n'est pas imposé aux locuteurs et ne présente aucun effet de sens perceptible. Par conséquent, à côté des variations morphologiques obligatoires, contextuelles, imposées à tous locuteurs, l'auteur propose de traiter toutes les variations possibles et non obligatoires - du point de vue du choix des unités de deuxième articulation, mais aussi de la combinaison des unités de première articulation et des marques de fonction - dans un domaine de la morphologie qu'il propose d'appeler tropologie. [...]
[...] Enfin, dans une dernière partie, après s'être demandé pourquoi certaines langues disparaissent, et quels sont les facteurs externes qui entrent en jeu dans le processus de disparition des langues, l'auteur dresse une symptomatologie des phénomènes structuraux, c'est-à-dire des facteurs internes, liés au processus de disparition des langues. Cette liste ne prétend en aucun cas être exhaustive, et l'auteur encourage même à prendre en considération, que si la dynamique des langues se doit d'être étudiée, la dynamique de leur disparition doit aussi être prise en compte. [...]
[...] Vers une linguistique inachevée de C. Clairis Héritier de la théorie fonctionnaliste, l'auteur part du postulat que l'étude scientifique et moderne du langage humain ne peut se penser que comme inachevée et propose des réajustements théoriques, qu'il juge nécessaire pour la description des langues. Fait social par excellence, la langue est en perpétuel mouvement et les faits de langues inépuisables, puisque reposant sur une libre activité des hommes. A partir du moment où Martinet met en évidence que les langues fonctionnent comme des structures multiples, avec une coexistence simultanée de plusieurs systèmes, leur dynamique, observable en pleine synchronie, pose la variation comme inhérente à toutes langues. [...]
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