En latin, il existait un système beaucoup plus simple que le nôtre : il était composé de i, de u, de a, de o, de e et chacun était long ou court.
Il y avait des voyelles antérieures comme le i et le e (avant de la bouche) et des voyelles postérieures comme le u et le o (arrière de la bouche).
Cette différence de longueur va aboutir en latin tardif à des différences de timbres. À partir du a long on obtient la voyelle a, le e donne le é, le e long et le i court donne le e fermé, le o court donne le o ouvert, le o long et le u court le o, le u court lui donne le u et enfin le i long donne le i.
Le second phénomène va être la réduction du mot lié au fait qu'il y des syllabes accentuées et d'autres non. Le latin était une langue d'accent de mot alors que le français est une langue d'accent de groupe (articulation syntaxique du nom), cela peut d'ailleurs s'exprimer par les ressources de la versification, s'il y a des rimes c'est pour pallier la faiblesse des accents.
Il va y avoir des phénomènes d'altération des mots quand on va passer du latin au français, par la réduction des mots qui d'ailleurs va concerner toutes les langues romanes.
[...] Cependant, la mise en place de l'article, élément placé à gauche va prendre des siècles, et il ne sera pas encore en complètement en place à l'époque médiévale. L'origine morphologique de ces formes est l'article défini de forme atone du le démonstratif latin les (l'article indéfini pluriel apparaît très tard). Le verbe : Comme la déclinaison pour le nom, la conjugaison pour le verbe a connu des modifications importantes : le nombre de personnes ne change pas (dans les langues romanes elles sont gardées à six), seulement il y a une modification des formes et plus particulièrement des temps : -Le futur (le futur du latin classique disparaît au profit d'une périphrase formé de l'infinitif du verbe et du présent du verbe avoir). [...]
[...] - La présence de la norme graphique aide à la compréhension. La graphie du français n'est pas phonétique, il y a une grande disparité entre la lettre phonétique E et les sons auxquelles elle se rapporte : é, ê, -elle, et –ette (même chose pour -ain, -ein, -im). La syntaxe des mots créée une relation entre les unités de la langue. On observe, en diachronie, que les formes évoluent pour s'adapter à des critères syntaxiques différents (évolution des formes qui ont rapport avec des faits syntaxiques. [...]
[...] Le problème de l'orthographe française a toujours été la très forte évolution phonétique subie par rapport au modèle latin, dont on employait les graphèmes, souvent peu aptes à noter les phonèmes nouveaux, et la coexistence de deux scriptas, l'une latine, l'autre française, la première pesant lourdement sur la seconde. Le poids de l'étymologie, réelle ou supposée, et l'utilisation, le détournement même, à des fins fonctionnelles, des moyens que le latin mettait à la disposition des lettrés, ont donné sa physionomie à l'orthographe française, souvent plus idéographique chaque mot a une physionomie particulière qui permet de l'identifier par appréhension globale le rapprocher de son étymologie) que phonétique. C'est dans le domaine de l'orthographe qu'on voit se manifester la plus grande résistance au changement. [...]
[...] Le système de la langue connaît une disparition progressive du cas sujet au profit du cas régime. A l'époque du moyen français, il n'y a donc plus de déclinaison (donc elle est quasiment absente en ancien français). Pour la déclinaison canonique (type dominus) au singulier, sont équivalent sera le cas sujet avec un s Le nom, lui aura une forme différente au cas sujet et au cas régime, ex : le pâtre = le pasteur, le sir = le seigneur. [...]
[...] - Au XIIIe et XIVe siècle, il y a l'introduction de lettres (on a le souci d'une cohérence morphologique) : il y a les lettres étymologiques (introduites par souci de filiation avec le latin, ex : temps = tempus), les lettres analogiques et les lettres diacritiques (leur but est d'établir des distinctions, pour noter certains timbres). *Au XXe siècle, des phonèmes de mot anglais sont introduits dans la langue (ex : parking), mais il y a également d'autres phénomènes : - La disparition des voyelles longues. - La distinction entre les sons brun et brin tend à disparaître. [...]
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