Claude Roy disait de l'auteur de « l'Empire des signes » : « Le doux Roland Barthes nous a appris que la grammaire elle-même est fasciste ». En effet dans cette œuvre, Roland Barthes s'interroge sur la valeur du langage dans nos sociétés. Le langage a une fonction de représentation, c'est-à-dire qu'il renvoie nécessairement à un sens supérieur, à une hiérarchie des valeurs, à un ordre moral. Néanmoins, dans certaines sociétés, comme au Japon, le langage peut être employé sans signification, n'être qu'un jeu de formes, libéré de toute contrainte morale.
[...] Une éthique de la forme Sans Dieu et sans morale, le langage peut se libérer des carcans traditionnels que lui imposait l'esthétique occidentale. L'importance est reportée sur la forme et le langage retrouve ainsi le rôle qui, selon Barthes, doit être le sien - jouer avec les formes, donner du plaisir- sans plus être le représentant d'un ordre. Conclusion partielle : Comme le montre l'exemple du Japon, le langage peut être employé sans signification, n'être qu'un jeu de formes libéré de toute contrainte morale. [...]
[...] En fin de compte, en Occident, nous sommes dirigés par le langage plus que nous le dirigeons. A contrario, Barthes croit trouver au Japon, une société où les signes ne sont pas utilisés comme représentation d'un sens supérieur, mais simplement pour eux-mêmes, comme jeu de formes sans signification. Le langage n'est plus le vecteur d'une idéologie, mais la simple trace d'un corps, d'une expérience individuelle affranchie de toute soumission à un ordre social. Vocabulaire : - Rhétorique Art de l'éloquence, de tous les procédés permettant l'expression orale ou écrite - Sémiologie Science ayant pour objet les systèmes de communication (linguistique, danse, peinture, etc ) - Signifiant En linguistique, c'est l'un des deux éléments constituants le signe. [...]
[...] Etude de l'Empire des signes de Roland Barthes : le langage reflète-t- il les valeurs morales de la société ? Le langage reflète l'ordre moral de la société A. La dictature du sens en Occident B. L'esthétique occidentale est une esthétique fermée C. La sémiologie démystifie les mythologies II- Le langage ne renvoie qu'à lui même A. Il faut se libérer du sens B. Le bouddhisme nie les hiérarchies du sens C. Une éthique de la forme Introduction Claude Roy disait de l'auteur de l'Empire des signes : Le doux Roland Barthes nous a appris que la grammaire elle-même est fasciste En effet dans cette œuvre, Roland Barthes s'interroge sur la valeur du langage dans nos sociétés. [...]
[...] Conclusion partielle Le langage a une fonction des représentations c'est-à-dire qu'il renvoie nécessairement à un sens supérieur, à une hiérarchie de valeurs, à un ordre moral. II- Le langage ne renvoie qu'à lui même A. Il faut se libérer du sens Au Japon, Barthes a trouvé une société où les différents systèmes de signes ne renvoient pas à un sens déterminé ou a une morale close. Comme dans la calligraphie ou dans l'art floral, les motifs (les signifiants) sont souvent employés pour leur propre beauté, pour le geste, sans faire référence à un sens quelconque. [...]
[...] Ainsi, nous pouvons donc nous demander si le langage reflète les valeurs morales de la société ? Le langage reflète l'ordre moral de la société A. La dictature du sens en Occident Roland Barthes critique ce qu'il appelle la "sémiocratie" occidentale : " (Les) dégouts, (les) irritations et (les) refus que suscites-en (moi) la semiocratie occidentale". Selon lui, en Occident, le langage - non seulement le langage parlé, mais aussi tous les systèmes de signes, comme l'écriture, l'art, les rites, la mode, etc- n'est considéré que comme instrument au service d'un "sens" qui est toujours moral en dernière analyse. [...]
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