Dès le début de la guerre, on peut parler de rupture des mécanismes qui caractérisaient le développement. L'argent disponible se raréfie, les déposants font des retraits, les titres se vendent et les bourses vivent au ralenti. Il y a moins de dépôts donc moins de crédits et donc les entreprises ne peuvent que difficilement faire appel aux capitaux banquiers et aux actionnaires. La guerre crée un climat d'inquiétude et il y a une perte de confiance dans le système financier. Il faut donc passer à une économie de guerre et réorganiser la production industrielle. Les entreprises sont orientées vers l'armement et encouragées à l'innovation. Les industries de luxe cessent d'être porteuses et les entreprises manquent de main-d'œuvre d'où l'entrée des femmes dans les usines. Les femmes jouent un rôle nouveau dans l'économie.
On assiste à la désorganisation puis à la réorganisation de tous les secteurs économiques, la guerre bouleverse tous les systèmes de production. Il y a également une désorganisation monétaire et commence à se poser le problème du financement de la guerre. Les budgets sont multipliés par 6 entre 1914 et 1919 et il faut donc trouver de nouvelles ressources. On peut augmenter les impôts ce qui est le cas en Grande-Bretagne ou en France où est crée l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les profits de guerre en 1916. Les pays en guerre se lancent dans une politique d'emprunt aux banques étrangères et aux populations. S'amorcent alors de nouveaux transferts de capitaux et naît une dépendance des États vis-à-vis des organismes d'émission.
Dans les années 30, les déséquilibres et le déficit budgétaire reviennent, car la crise compresse les recettes. La baisse des prix associée à la rigidité de certains coûts fait baisser les perspectives de profits, stoppe l'investissement et on observe une baisse de la production et des revenus ainsi qu'une baisse de la demande. La crise atteint la France seulement en 1931, mais en 1935-36 la reprise n'est toujours pas en vue et les Français repassent d'un excès de confiance à un sentiment d'impuissance. On ne peut pas forcément incriminer les politiques français. En fait, les pays qui ont connu une reprise rapide sont les pays qui ont été contraints de dévaluer comme le Royaume-Uni en 1931. En fait, les politiques ne tirent pas assez d'enseignements des expériences extérieures et manquent cruellement d'observation économique. De plus, l'attachement sacré au franc rend difficiles toutes les politiques de relance.
Un bilan économique de l'entre-deux guerre est très difficile à établir, car cette période est très hétérogène. Les renversements de tendance s'y succèdent. Par exemple, l'immigration qui atteint un maximum dans la première décennie d'après-guerre se ralentit par la suite et le solde s'inverse à la veille de la Seconde Guerre mondiale. De plus, l'alternance entre les sorties et les entrées de capitaux s'accentuent. Ce qui fait l'originalité de cette période est en fait l'instabilité chronique. Alors que l'année 1913 est normale, 1938 ne l'est pas, car l'imminence de la guerre se fait sentir et c'est une année de récession mondiale généralisée. Cependant, le freinage global de la croissance n'a pas empêché la poursuite des transformations de structures et la modernisation de l'économie française.
[...] Il existe une hiérarchie à l'intérieur de la charpente phrastique: L'élément supérieur se nomme le régissant L'élément inférieur est désigné comme subordonné III- Le stemma Représentation graphique de cette théorie est le stemma. Les traits verticaux symbolisent la supériorité syntaxique d'un élément sur un autre. Le stemma est un moyen de compréhension, et non un but en soi. L'objectif est de saisir clairement la structure et l'articulation de la phrase Si l'élève est capable de reproduire une représentation graphique satisfaisante, cela signifie qu'il a compris la structure de la langue in fieri. [...]
[...] II La notion de connexion L'analyse repose sur un mécanisme mental qui gère l'énonciation. Ce mécanisme est appelé connexion »par Tesnière. Une connexion est le lien syntaxique qui unit les mots entre eux et sans lequel il n'y aurait pas de phrase. Ex: Alfred dort peu Cinq éléments: Alfred + connexion+ dort+ connexion+ peu. = Alfred fait l'action de dormir peu La connexion indispensable à l'expression de la pensée: Elle est un concept cognitif, c'est-à-dire psycholinguistique l'esprit aperçoit des connexions, dont l'ensemble forme la charpente de la phrase. [...]
[...] Eléments de syntaxe structurale, Lucien Tesnière Lucien Tesnière est un linguiste didacticien qui contribua largement à la réflexion sur la linguistique et la didactique des langues. Il connaît plusieurs langues dont le français, l'allemand et le russe à niveau égal. Il a enseigné dans diverses écoles de l'Europe orientale. Son livre posthume, Eléments de syntaxe structurale fut publié en 1959 et met en évidence la prééminence du rôle de la structure de la phrase, et plus particulièrement du verbe, par rapport au rôle de la sémantique dans l'apprentissage des langues. [...]
[...] IV- L'importance de la dichotomie parler une langue / comprendre une langue Cette dichotomie correspond à la distinction entre ordre linéaire et ordre structural. Le rapport entre les deux fait appel à nos propriétés cognitives, c'est-à-dire à l'évocation d'un domaine caché (l'ordre structural) et à l'ensemble des opérations mentales effectuées par »esprit du locuteur. Selon Tesnière, pour parler et comprendre une langue, il faut maîtriser les mécanismes connexionnels. La maîtrise du vocabulaire est secondaire. Parler une langue consiste à transformer l'ordre structural en ordre linéaire. [...]
[...] La distinction, établie par Tesnière, entre mots pleins et mots vides permet au linguiste et au locuteur d'analyser et d'apprendre des langues aux typologies très différentes comme le chinois et le français, par exemple. L'analyse structurale fait apparaître le caractère limité et structuré des paradigmes fonctionnels, ce qui facilite la compréhension et la mémorisation. La théorie de Tesnière présente une structure intériorisée de la langue, ce que A. Von Humboldt nommait innere Sprachform Le locuteur non confirmé adopte une démarche introspective pour apprendre la langue. La méthode d'apprentissage proposé par Lucien Tesnière exige du locuteur de penser dans la langue in fieri sans se référer à la langue in esse. [...]
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