Le Tournant sémiotique, Paolo Fabbri, Umberto Eco, école de Peirce, rupture épistémologique, Roland Barthes, historiographie du signe, lexique, expression linguistique, fiche de lecture
Cette présente fiche cite largement le livre qu'elle résume fidèlement, "Le Tournant sémiotique" de Paolo Fabbri. Toutes les parties du livre ont été résumées en veillant à ce que le tout soit cohérent et fidèle à la physionomie de l'ouvrage, il y a évidemment parfois une plus-value personnelle sur certaines parties plus maitrisées que d'autres et une écriture heureusement personnelle de ce résumé.
[...] L'avant-propos nous rappelle l'origine des études sur le sens. En 1897, Bréal a essayé d'isoler l'étude du sens, après cela un pli s'est opéré dans cette étude (l'auteur évite le mot rupture épistémologique), c'est ce qu'il nomme le « tournant ». Fabbri admet tout de même l'impossibilité de définir ce tournant pour cause d'absence de recul historique. C'est là une réflexion classique de la philosophie allemande, comme disait Hegel : « L'oiseau de Minerve prend son envol au crépuscule ». [...]
[...] Pourquoi ? La décennie 70 est aussi celle de l'influence de cette culture humaniste, qui voulait se rapprocher, pour des raisons de prestiges, des arts libéraux (qui étaient verbocentrés comme la grammaire et la rhétorique). La conséquence logique de cette volonté est la perte d'intérêt théorique envers cette « Translinguistique » à laquelle on préférera des disciplines déjà présentes dans la tradition, comme la rhétorique, et cela même si les résultats pratiques donnent des « Pots- pourris » (Expression de Fabbri) à cause simplement de l'absurdité de vouloir comparer et compiler des figures rhétoriques distantes historiquement et très différentes sémantiquement. [...]
[...] Un rapport savoirs/pratiques : Il faut imposer la sémiotique comme discipline médiatrice des disciplines travaillant sur le sens. (P.28). Il y a eu en plus de tout cela toute une arborescence très riche (philosophie du langage, linguistique comparée) dont la sémiotique devra se munir sous la forme d'un véritable kit de survie méthodologique pour affronter des questions comme celle du symbolisme. Outre les questions d'intégration théorique, il y a distinction entre sémiotique de 1ére et de 2e générations. En outre, n'oublions pas le concept de « traduction intersémiotique » qui malgré son indéfinition relative nous permet de nous rendre compte du côté syncrétique de l'émergence du sens, des syntaxes différentes étant en place pour chaque canal sensoriel, le terme « traduction » est utilisé dans ce sens-là. [...]
[...] Nous avons tout de même besoin d'une pragmatique qui soit une « sociologie de la réception » 120). Pragmatique qui d'ailleurs selon Fabbri n'a pas lieu d'entre séparé de la sémantique, mais que l'opposition entre les deux doit être redéfinie à travers l'énonciation (P.121). Métaphore et cognition La question posée dans cette partie est celle du lien entre énonciation et métaphore. Déjà, à travers l'histoire de Moïse, nous pouvons affirmer que la métaphore peut être « narrative », elle est dans ce cas appelé une « parabole ». [...]
[...] La passionalité Les deux ouvrages de Roland Barthes : Le plaisir du texte et fragment d'un discours amoureux lancent une nouvelle hypothèse de recherche au sein de la sémiotique, celle de l'affect. Mais Barthes en piochant chez Lacan ne fait plus de l'analyse sémiotique quand il parle d'affectivité. Cet échec constaté, il est nécessaire de repenser la notion pour « intégrer l'affectivité aux problèmes de signification ». (P.89). Ainsi, il faut tout d'abord détacher la problématique de la passion de son opposition à celle de la raison et la rattacher à celle de l'action. Mais nous voilà confronter à un autre problème, qu'est-ce que l'action ? [...]
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