La linguistique est l'étude du langage.
Dans un emploi large, le langage englobe l'ensemble des signes qui servent à communiquer.
Le langage visuel et le langage auditif ont une place particulière (expressivité du geste et force représentative et symbolique de l'image). Mais le mode de communication le plus répandu dans les sociétés humaines est le langage auditif, dont l'essentiel est le langage « parlé », qui est l'objet de la linguistique au sens le plus courant du terme.
L'écriture (suscitée par la parole) n'est pas un langage visuel mais un système d'association de figurations graphiques à la parole.
Toutes les formes de langage coexistent (exemple : pour appeler quelqu'un on peut parler, crier, siffler ou faire un geste).
La linguistique entre dans le cadre de la sociologie (du fait des conditions sociales qui font évoluer le langage) et de la sémiologie (étude des systèmes de signes dans la société). Le langage est lié à la psychologie (car il exprime des idées liées à l'activité psychique). Enfin, il concerne également l'anatomie et la physiologie. Cet aspect multiple est envisagé comme un tout formant l'objet de la linguistique. C'est l'étude du langage humain dans toute sa complexité.
"La contagion entre systèmes a été supposée dans les cas où des langues géographiquement voisines ont des traits communs qui ne s'expliquent que par une communauté d'origine. Ainsi les voyelles d'avant arrondies ü, ö (français u, eu) ont une aire englobant le français, des langues germaniques (allemand, flamand, hollandais) et le hongrois..." (...)
[...] Enfin, l'enregistrement fut rendu possible grâce au phonographe puis au magnétophone. La mécanographie facilite le dépouillement des enquêtes La statistique en linguistique. Son recours se développe de plus en plus. Elle intéresse tous les aspects du langage : phonologie, syntaxe, lexique, stylistique. Cet intérêt vient entre autres de certains besoins comme la simplification de certaines langues d'Europe pour leur diffusion (français élémentaire). L'intérêt des linguistes envers la théorie de l'information est également croissant. Le développement contemporain de la linguistique mathématique fait intervenir des systèmes formels (traduction automatique). [...]
[...] Chapitre II La linguistique descriptive I. Les caractéristiques d'une langue 1. Caractères externes. Les langues nationales sont les seules dont on puisse délimiter l'extension avec précision. Mais il reste très difficile de délimiter le domaine d'un langage (on a vu l'existence, par exemple, des variétés régionales). Quand des communications s'établissent entre des groupes linguistiquement très divers, on parle de langues véhiculaires. En Extrême Orient, le pidgin-english (pidgin = business) est un anglais à grammaire simplifiée où se mêlent divers éléments (du chinois notamment). [...]
[...] La linguistique historique et sa grammaire comparée refoulèrent surtout la grammaire générale. Meillet a fait sonner le glas de la recherche exclusivement historique en 1906, pendant que Saussure commençait à faire connaître les idées qui allaient donner à la linguistique générale une impulsion décisive. Sous l'influence de la biologie, le langage a été considéré comme un organisme vivant et Schleicher élabora une théorie de la vie du langage sous les principes darwiniens. Les néo-grammairiens (XIXe) empruntèrent leurs vues soit à la physique, soit à la psychologie et l'évolution de la pensée linguistique suivit celle de ces deux disciplines qui firent appel au concept de structure. [...]
[...] Les enseignements de la comparaison : de l'affinité élémentaire aux concordances historiques. Les concordances qui peuvent apparaître lors de la comparaison de langues portent tantôt sur la structure de ces langues (mais ce n'est pas suffisant pour leur accorder une origine commune) Elles peuvent au contraire être d'ordre matériel (mais la fréquence de certains sons, etc. n'est pas suffisante non plus). Elles peuvent porter sur des faits singuliers : ce sont alors des preuves solides mais pas toutes significatives : l'oiseau que nous nommons coucou se dit kokilah en sanskrit, kokkux en grec et cuculus en latin : ces noms imitent le cri de l'oiseau et cela ne suppose aucune connexion entre ces langues. [...]
[...] Mais ce sont des situations privilégiées comparées à certaines régions (Afrique, Amérique, certaines parties de l'Asie, îles Océaniques) où les documents anciens manquent. ( La documentation linguistique est variable en âge et en quantité. Mais aussi en qualité : La linguistique est tributaire de la philologie en tant qu'étude des textes et de leur transmission. Mais les textes ne révèlent que certains aspects d'une langue : le latin parlé est d'un accès difficile (seulement quelques œuvres, de Plaute et Pétrone notamment en montrent des traits). L'orthographe masque l'évolution de la prononciation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture