Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis, chapitre 3, Pierre Desproges, ironie, polyphonie, distanciation en énonciation, savoirs partagés, linguistique
Le fonctionnement énonciatif de l'ironie au sein de ce chapitre, et par extension le fonctionnement énonciatif général de l'ouvrage ne peut être compris sans le paratexte du livre. En effet, nous pouvons lire en quatrième de couverture ce qui suit : "M. Desproges se conduit avec une désinvolture encourageante à l'oral (France Inter) comme à l'écrit. Ne peut mieux faire." C'est déjà là une information primordiale avant d'aborder le texte en lui-même. Nous avons ici à faire à un homme qui se décrit (dans une interview) comme un "écrivant" lorsqu'on lui demande quel est son métier.
[...] Cette interprétation englobe souvent pour plus d'efficience le verbal, le para verbal et le non verbal. Exemple de sous-entendus qui participent de l'ironie Sous-entendu : « C'est sur le plan purement psychologique que nous devons situer pour pouvoir reconnaitre un enfant d'un adulte. ». Analyse du sous-entendu Ici l'implicite est de nature externe au message, nous interprétons ici que ce n'est pas sur le plan physique que l'on peut se situer pour reconnaitre un adulte d'un enfant. Ce sous-entendu participe de l'ironie, car il permet un décalage sémantique, qui offre à l'ironiste la possibilité de nous apostropher sur ce point-là, rappelons ici que « la reconnaissance ordinaire de l'ironie est liée à la perception de l'incongruité et de la rupture. [...]
[...] Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis, chapitre 3 – Pierre Desproges (1981) – L'ironie Université de Paris Faculté des sciences humaines et sociales Rendu analyse de corpus ironique Unité d'enseignement : Outils énonciatifs et textuels pour l'analyse du discours Master SHS Sciences du langage, Parcours signes discours et société (SDS). Année : 2020-2021. Présentation du paratexte Le fonctionnement énonciatif de l'ironie au sein de ce chapitre, et par extension le fonctionnement énonciatif général de l'ouvrage ne peut être compris sans le paratexte du livre. [...]
[...] Bibliographie : La communication ironique, article proposé sur le Moodle du cours. [...]
[...] », on constate une absence de déictique dans la dernière phrase de l'énoncé. Cela corrobore fortement l'hypothèse d'une distanciation du sujet parlant (on en a ici une trace énonciative) par rapport à son affirmation A (c'est bien fait pour le prénom de chiottes de Monsieur Fiélds), et cela grâce à un dédoublement de voix dont le résultat est la présence de la polyphonie dans le texte. Implicites On définit ici les implicites par tout ce qui requiert une inférence, car cela n'a pas été exprimé explicitement, mais implicitement justement. [...]
[...] La distanciation et le dédoublement des voix (polyphonie) La distanciation en énonciation, théorisée par Ducrot, est ici fondamentale pour comprendre certains énoncés, qui sans celle-ci peuvent apparaitre comme brutale, radicale, voire dénuée de sens. L'ironiste (Pierre Desproges) comme personne physique est à dissocier de l'être discursif, qui lui peut prendre plusieurs formes et notamment se dissocier totalement du sujet parlant, qui d'ailleurs n'a pas d'unité en soi. Ainsi, dans l'énoncé suivant : « Je ne sais pas si Monsieur Fiélds a raison. Tout ce que je sais c'est que le Bon Dieu l'a puni en lui donnant un prénom de chiottes. C'est bien fait. [...]
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