Les grandes lignes du cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure. Présentation des des concepts fondamentaux servant de base aux études linguistiques extérieures.
[...] La langue sert donc d'intermédiaire entre la pensée et le son, dans des conditions telles que leur union aboutit nécessairement à des délimitations réciproques d'unités. La langue élabore ses unités en se constituant entre les deux masses amorphes. C'est pour cette raison que la langue est une forme et non une substance, puisqu'elle organise les deux substances ( pensée, son ) en les articulant l'une sur l'autre. La preuve de cet état de choses ( = il n'y a pas de concepts préétablis, c'est-à-dire sans les secours de la langue ) est que les différentes langues découpent la pensée différemment. [...]
[...] Le mot français oncle est donc moins précis : il désigne indifféremment le frère du père ou de la mère, alors qu'en bulgare chicho est réservé uniquement au frère du père et vuicho au frère de la mère La valeur du signe linguistique. La langue comme système. La notion de valeur du signe linguistique ne peut être décrite en dehors de la conception de la langue en termes de système. Globalement, système signifie un tout solidaire, un ensemble où tout se tient, où les choses sont rangées selon un ordre établi. C'est un réseau complexe de relations entre des choses. [...]
[...] La raison en est enracinée dans la linéarité du discours. Références bibliographiques : Benveniste ( Emile Problèmes de linguistique générale Gallimard, Paris Chiss, Filliolet, Maingueneau, Introduction à la linguistique française, tome 1 et Paris, Hachette Lyons ( John Linguistique générale. Introduction à la linguistique théorique, Paris, Larousse Maingueneau ( Dominique Aborder la linguistique, Seuil, Paris Maingueneau ( Dominique Syntaxe du français, Hachette, Paris Saussure ( Ferdinand de Cours de linguistique générale, Payot & Rivages, Paris Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage ( sous la direction de Jean Dubois Larousse, Paris . [...]
[...] Son contenu n'est vraiment déterminé que par le concours de ce qui existe en dehors de lui. Par exemple, à l'intérieur d'une même langue, tous les mots qui expriment des idées voisines se limitent réciproquement : des synonymes comme redouter, craindre, avoir peur n'ont de valeur propre que par leur opposition : si redouter n'existait pas, tout son contenu irait à ses concurrents. Un autre exemple peut être donné dans le domaine grammatical : dans une langue comme le français, la catégorie genre contient deux éléments : féminin et masculin. [...]
[...] Le signe linguistique est donc une entité psychique à deux faces. Par exemple, le mot sœur comporte deux éléments inséparables : le concept, l'idée de sœur d'une part, et d'autre part la représentation de la combinaison des trois sons , Saussure a substitué le terme signifiant à image acoustique et le terme signifié à concept. - Arbitraire. Selon Saussure il n'y a aucun rapport de motivation entre le signifiant et le signifié d'un ligne linguistique ( pas de lien naturel entre le sens et le coté acoustique du mot celui-ci n'évoque pas le sens du mot comme le pensaient les naturalistes du Ve siècle A preuve la diversité des langues : le signifié bœuf a pour signifiant /boef/ en français et /oks/ ( ochs ) en allemand. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture