Implicature, présupposé, implicature conversationnelle, H.P Grice, notion de signification
Les notions suivantes sont inspirées des théories de H.P Grice, philosophe anglais de la deuxième moitié du XXème siècle.
GRICE fait une première distinction à propos de la notion de signification.
→ La signification peut être naturelle «Ces traces signifient qu'un cavalier est passé».
→ Ou «non naturelle» (linguistique).
«Le panneau «stop» signifie qu'il faut s'arrêter.
Dire qu'un événement est renvoyé aux «calendes grecques» signifie qu'il est ajourné sine die.
Dans le cas de la signification non naturelle, l'implication n'est pas systématique.
La notion d'intention est centrale dans les analyses de Grice sur la signification. Son point de vue est donc pragmatique puisqu'il tient compte du contexte interlocutif au travers de cette dimension intentionnelle.
[...] La production d'une implicature conversationnelle suppose le principe de coopération pris en considération. NB : Selon Grice, la reconnaissance d'une implicature suppose, conformément à son approche de la signification, que l'interlocuteur reconnaisse l'intention du locuteur de lui faire comprendre ce qu'il vient justement de comprendre . Ex : Sonia a trois enfants Sonia a exactement trois enfants. Paul est-il un bon philosophe ? Certes, c'est un musicien hors pair Ce n'est pas un bon philosophe. Le coin de ses lèvres remonta légèrement Son sourire n'en est pas vraiment un. [...]
[...] B présuppose que A sera avec nous le jour de Noël car il est question de lui faire un cadeau ce jour là, mais cette présupposition contredit le propos de A = conflit donc le propos de B est ironique. Problème de cette approche : La relation entre contexte global et local reste obscure car il existe des cas où le privilège du contexte global n'est pas assuré. Ex : Soit c'est un fantôme qui a ouvert la porte, soit personne ne l'a ouverte. [...]
[...] (Les deux ajustements sont possibles). Le cas des questions Une question peut être simple (élémentaire) ou composée (de plusieurs questions) Ex : est ce Pierre ou Paul ? : il ya cmb de questions ici ? il y a deux questions simples. Le type de question est déterminé par le type de réponse qu'elle attend (distinguer entre réponse attendue et réponse affective) Ce qu'attend une question n'est pas tjrs clair Ex : questions sans indication précise ce qui compte comme réponse Qui est cette personne ? [...]
[...] question a choix indéfini (gamme de choix non proposé) Les alternatives possibles déterminent le sujet de la question, a ce sujet la question émet une requête indiquant les critères de sélection de réponses notamment parmi : le nombre de réponses envisagées, (peux tu citer deux mois d'été?), la complétude (l'exhaustivité ou non de la réponse), les réponses synonymes Une question Q présuppose une proposition si (et si seulement si) la vérité de A est condition nécessaire pour que A ait une réponse vraie Ex : ton père est-il de retour? Q > ton père est parti Mais certaines présuppositions sont plus délicates à gérer. Ex: «avez-vous cessé de battre votre femme?» si on répond oui ou non on accepte la présupposition que vous la battiez. [...]
[...] Lili battait son fiancé. Présupposition d'une itération : Mirza est revenu dans le bocage Mirza a déjà séjourné dans le bocage. Elle a encore arrosé ses plantes Elle a déjà arrosé ses plantes. Présupposition générique : Christophe Colomb a découvert l'Amérique Quelqu'un a découvert l'Amérique. Christophe Colomb a découvert l'Amérique Christophe Colomb a découvert quelque chose. Présupposition contrefactuelle : Si les poules avaient des dents, je serais archevêque Les poules n'ont pas de dents. Un énoncé n'a généralement pas une seule présupposition. [...]
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