"Eléments de linguistique générale" d'André Martinet

Résumé du document

André martinet est un linguiste dont l'ouvrage le plus connu, Eléments de linguistiques générale, va beaucoup influencer la linguistique française et mondiale. Dès ses débuts de linguiste il tient des postes importants dans la recherche et l'enseignement de la linguistique. Il devient tout d'abords directeur d'étude à l'Ecole pratique des hautes études, grand établissement d'enseignement supérieur. Il part ensuite aux Etats-Unis où il va diriger l'International Auxiliary Language Association où il contribue à l'élaboration de l'interlangua, langue construite avec un vocabulaire emprunté essentiellement aux langues romanes. Il est nommé directeur du département de linguistique à la prestigieuse université Columbia où il enseigne. A son retour en France il reprend son poste de directeur d'étude à l'école pratique des hautes études et joue un rôle important dans la linguistique générale à la Sorbonne et à Paris V. Il présidera la société européenne de linguistique jusqu'à sa mort.
Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages importants en linguistique générale et linguistique diachronique. De plus, son ouvrage Langue et Fonction (1962) le place au rang de chef de file de l'approche fonctionnaliste de la syntaxe.

Extraits

[...] Il est nommé directeur du département de linguistique à la prestigieuse université Columbia où il enseigne. A son retour en France il reprend son poste de directeur d'étude à l'école pratique des hautes études et joue un rôle important dans la linguistique générale à la Sorbonne et à Paris V. Il présidera la société européenne de linguistique jusqu'à sa mort. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages importants en linguistique générale et linguistique diachronique. De plus, son ouvrage Langue et Fonction (1962) le place au rang de chef de file de l'approche fonctionnaliste de la syntaxe. [...]

[...] Si une unité devient de plus en plus fréquente sa forme va tendre à se réduire. En ce qui concerne l'évolution du système phonologique, il s'organise de façon à établir constamment une équidistance entre les phonèmes qu'il comporte. Un phonème sera stable si il est intégré dans un faisceau d'oppositions. Mais il peut arriver qu'une opposition disparaisse du fait d'un rendement fonctionnel trop peu important, c'est-à-dire que l'opposition phonologique ne jouera plus son rôle distinctif entre les unités. Dans ce cas il y aura une réorganisation du système pour s'inscrire de nouveau dans un certain équilibre. [...]

[...] A la lumière de ces différents traits caractéristiques Martinet propose une définition de la langue. Pour lui une langue est un instrument de communication selon lequel l'expérience humaine s'analyse, différemment dans chaque communauté, en unités douées d'un contenu sémantique et d'une expression phonique, les monèmes ; cette expression phonique s'articule à son tour en unités distinctives et successives, les phonèmes, en nombre déterminé dans chaque langue, dont la nature et les rapports mutuels différent eux aussi d'une langue à une autre (p20). [...]

[...] Le caractère social de la langue à une autre conséquence importante. Chaque société humaine a une organisation différente, une façon qui lui est propre d'aborder le monde. On ne peut donc pas se limiter à l'idée que la langue serait une nomenclature où chaque terme d'une langue aurait son équivalent exact dans toute autre langue. Chaque langue aura une organisation particulière des données de l'expérience, cette idée étant valable aussi bien pour les unités signifiantes que pour les sons de la langue. [...]

[...] Après avoir défini avec précision l'objet de l'étude linguistique Martinet apporte les concepts nécessaires à la description des langues. Le but de la linguistique sera, pour chaque langue à étudier, de réussir à identifier, avec le plus de justesse possible, la façon dont elles analysent et articulent l'expérience humaine en unités significatives, et dans quelle mesure elles utilisent les organes de la parole pour articuler le sens. D'autre part, comme on l'a vu précédemment, Martinet accorde la plus grande importance à l'étude du langage en synchronie c'est-à-dire au système tel qu'il apparaît à un moment précis du temps. [...]