Sciences humaines et arts, Cas de l'ergatif en langue basque, Euskara, particularités morphosyntaxiques, langue agglutinante, isolat, langues européennes, particularités syntaxiques, auxiliaire, langue ergative, absolutif, marquage nominal
La langue basque, aussi appelée Euskara, est parlée au Pays basque, une région qui s'étend du sud-ouest de la France au nord de l'Espagne. L'origine du basque reste inconnue, mais selon Cavalli-Sforza, cette langue serait le résultat de l'évolution du parler des premières populations d'Europe installées il y a au moins 40000 années. Ce sont dans les années 40 que les linguistes commencent à s'intéresser à la langue basque et à ses particularités morphosyntaxiques. Lafitte a notamment introduit l'étude de cette langue avec son travail sur la Grammaire basque : Navarro-labourdin et sa grammaire descriptive du Basque. Par la suite, cette langue agglutinante et seul isolat d'Europe va fasciner plus d'un chercheur.
[...] Ces trois cas grammaticaux sont présents dans la langue basque. Dans les langues ergatives, on retrouvera donc un codage marqué (« codage ergatif ») sur les sujets des verbes transitifs, tandis que dans les langues accusatives, on retrouvera un « codage accusatif » sur le complément d'objet direct (l'objet des verbes transitifs). Voici un exemple du Basque qui explique bien la notion d'ergativité[7] : a. Ni eroriko naiz 1SG.A tomber.FUT AUX.1SG.A « Je tomberai » b. Ni-k zu jo-ko zaitut 1SG.E 2SG.A frapper.FUT AUX.2SG.A.1SG.E « Je vous frapperai » c. [...]
[...] L'analyse morphosyntaxique du cas ergatif en basque Le basque présente plusieurs particularités morphologiques : c'est une langue agglutinante et casuelle qui compte entre 11 et 16 cas grammaticaux tels que le nominatif, le datif, l'absolutif, l'ergatif, etc. Ces cas se présentent sous la forme d'affixes qui viennent s'accrocher au sujet ou au verbe de la phrase. En basque, c'est l'auxiliaire qui porte la flexion verbale et non le verbe comme c'est souvent le cas en français. De plus, l'ordre de la phrase en basque diffère de celui du français puisque le verbe se situe généralement en dernière position. [...]
[...] Les politiques linguistiques actuelles en faveur de la langue basque. Marge&s Linguistique&s, M.L.M.S. Publisher Coyos J-B. Le basque. Georg Kremnitz avec le concours de Fanch Broudic et le collectif HSLF. Histoir&e sociale des langues de Franc&e, Presses Universitaires de Rennes, pp.427- Oyharçabal, B. À propos de l'ergativité : le cas du basque : Conférence à l'Université de Tunis (2006). Récupéré sur https://artxiker.ccsd.cnrs.fr/artxibo-00000058/docume&nt Tournadre N. et Bottineau D. La morphologie des verbes auxiliaires, les structures ergatives et autres pépites grammaticales de la langue basque (2018). [...]
[...] Dans le dernier cas le n- correspond au sujet ergatif du verbe transitif. On remarque donc que dans ce dernier cas, l'ergatif est exceptionnellement préfixé à l'auxiliaire et non suffixé. Malgré cette régularité, le phénomène d'ergativité n'est pas totalement stable en basque. En effet, il existe des cas particuliers dans lesquels le cas ergatif sera retrouvé après d'autres types de verbe, on retrouvera par exemple les verbes déponents. Selon Oyharçabal, les verbes déponents sont des “des verbes qui se définissent précisément comme des intransitifs à sujet ergatif”[12]. [...]
[...] Il peut alors être transitif direct, s'il introduit un complément d'objet direct (COD) comme dans « il mange un&e pomme », ou transitif indirect, s'il introduit un complément d'objet indirect (COI) comme dans « Il parle à son ami », par exemple. Un verbe intransitif, quant à lui, est un verbe qui n'a pas besoin de complément d'objet, il peut exister de manière autonome. Le sens de ces verbes ne concerne alors que le sujet. Par exemple, dormi&r est un verbe intransitif, on voit qu'il ne prend pas de complément d'objet : « il dort ». [...]
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