FLE Français Langue Étrangère, LLCE Langues Littératures et Civilisations Étrangères, linguistique, Bande dessinée, Les Schtroumpfs, identité culturelle
Tout d'abord, il faut rappeler que les bandes dessinées, et plus précisément celles d'origine franco-belge (comme les Schtroumpfs de Peyo, Spirou de Rob-Vel, ou encore le plus célèbre d'entre eux, Tintin et Milou d'Hergé) restent des incontournables de la culture francophone.
De fait, sur le fond comme sur la forme, « cette bande dessinée franco-belge (...) caractérisée par des albums cartonnés presque exclusivement destinés à la jeunesse, en couleur, d'une quarantaine de pages en moyenne » (Deyzieux, 2008 : 59) sont parfaitement concevables comme support de travail dans un cours de FLE.
[...] Toutefois, force est de reconnaître que tous les ouvrages ne peuvent pas convenir à l'ensemble des niveaux. Selon les séries, voire même les albums, certains seront davantage « ciblés » pour des niveaux B1 ou B2. A contrario, certains pourront faire l'objet d'un traitement en cours dès le niveau A1. En effet, la distinction peut s'effectuer lorsqu'un album propose un contenu sémantique plus important voir plus complexe. En ce sens, l'exemple de l'album des aventures de Tintin et Milou, intitulé Objectif Lune (1953) est symptomatique d'un titre qui contient plus de texte que d'image et dont le contenu à forte propension scientifique (astronomique, ingénierie) peut cristalliser des difficultés pour un public de niveau A1. [...]
[...] Il n'est pas élu mais à aucun moment son pouvoir n'est remis en cause, pouvoir d'ailleurs difficile à déterminer car ne s'appuyant sur aucune institution : le village est une entité autonome dotée d'un pouvoir spécifique, dont, à notre connaissance, les modalités d'exercice ne sont inscrites nulle part mais supposées être coutumières et pérennisées par le Grand Schtroumpf » (Boone : 50). De ce fait, l'univers si singulier des Schtroumpfs est facilement compréhensible dans son rapport à l'image qu'elle donne de la culture des Schtroumpfs. [...]
[...] Enfin, sur le fond, les histoires sont le plus souvent les mêmes, c'est à dire construit sur l'opposition entre un gentil (le héros) et le méchant. Dès lors, utiliser ce type de bande dessinée, c'est donner aux apprenants des visions trop éloignés de la réalité. C'est pour cette raison que la BD reste un support davantage utile à des fins que l'on peut qualifier de communicatives plutôt que pédagogique. Ce medium n'a pas été créé pour cela. Il reste un assistant privilégié, non un support indispensable. Cela pose la question de la finalité didactique d'un document authentique en classe de FLE. [...]
[...] Cela m'amuse de prendre un fait de société et de le transposer dans le monde des Schtroumpfs sous la forme d'une caricature » (Culliford, 2011). De fait, à la lumière de ce propos, il nous paraît intéressant d'utiliser cette fameuse série d'albums de bande dessinée en particulier dans la mesure où, pour un apprenant de niveau A1 en classe de FLE, les caractéristiques de cet univers singulier peuvent faciliter la compréhension, d'une part, de l'histoire mais également du rôle joué par chaque personnage. [...]
[...] En somme, cela peut la distinguer d'autres séries fameuses de bande dessinée comme les aventures de Tintin et Milou d'Hergé par exemple. En effet, même si la plupart des personnages sont facilement reconnaissables (Haddock en constante tenue de Capitaine de la marine par exemple), il reste que les traits de caractères de chacun ne peuvent être décelés de façon aisée. Le cas du caractère du professeur Tournesol par exemple est symptomatique. Si les dialogues souvent farfelus de ce dernier n'accompagnent par une scène où il apparaît, il reste compliqué de déceler son caractère. [...]
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