Grammaire générative, Noam Chomsky, théorie linguistique, phrases grammaticales, locution, propriétés du langage, combinaison de mots, apprentissage du langage, variantes syntaxiques, grammaire universelle, savoir linguistique, réécriture
La grammaire générative est une théorie linguistique développée par Noam Chomsky, professeur de linguistique au MIT, depuis les années 50 et largement représentée dans le continent nord-américain. Il s'agit d'une "grammaire formelle destinée à rendre compte du savoir linguistique des locuteurs par sa capacité à énumérer l'ensemble infini des phrases grammaticales d'une langue au moyen d'un ensemble fini de règles". En plus clair, il s'agit d'une approche de la grammaire ambitieuse qui vise à poser un nombre de règles fini qui permettrait de décrire et expliquer les variations infinies des phrases grammaticales de nos langues.
[...] dans un lieu Mais même formule : P ⎝ GN + V + GN + préposition + GN De même, elle donne des descriptions donc formules et arbres différents à des phrases de même sens : P1 : Héloïse frappe Marie P⎝ GN + Verbe + GN P2 : Marie est frappée par Héloïse P ⎝ GN + Verbe + préposition + GN Pour remédier à cela, Chomsky emploie de nouvelles règles de transformations symbolisées par une double flèche : Ex. : On parle alors de grammaire générative transformationnelle. B. Niveaux d'analyses de Chomsky • Chomsky exprime une distinction dans ce qu'il appelle les structures profondes = la compétence, innée, commune à toutes les langues et la structure de surface énoncée, car issue des transformations. [...]
[...] C'est pour Chomsky grâce à ce qu'il appelle la grammaire générative. Cette grammaire n'a rien à voir avec les grammaires enseignées à l'école, c'est davantage un ensemble de règles que nous avons intériorisé et dont nous n'avons pas conscience. C'est ce qui fait que, par exemple, on combine les mots dans un certain ordre pour former une phrase (ex. : c'est ce qui rend difficile l'apprentissage du latin où l'ordre des mots n'a pas la même importance qu'en français où toute la compréhension est régie par cela, par exemple : le canari mange le chat vs le chat mange le canari n'a pas le même sens à cause de l'ordre des mots, mais rien ne distingue le COD du sujet si nous les isolons). [...]
[...] Mais Chomsky parvient à démontrer qu'il existe un plan commun aux grammaires de toutes les langues. Chomsky montre que près de 5000 langues connues dans le monde partagent un ensemble de règles et de principes qu'il nomme la « grammaire universelle » et qui serait inscrit dans les circuits neuronaux des enfants, ce ne serait qu'une structure biologique et non culturelle comme on le pensait alors. Les structures syntaxiques sont innées et non acquises. Pour résumer, Chomsky défend l'idée selon laquelle nous serions tous capables, dès l'enfance, de juger de la grammaticalité d'une phrase de façon innée, il exprime l'idée que l'on possède donc un savoir linguistique : la langue interne acquise spontanément et non pas à l'école. [...]
[...] • Chomsky voit trois parties dans sa grammaire : - Sémantique : pour le sens et la compréhension, statique, commune à toutes les langues. - Syntaxique : règles réécritures et transformations qui traduisent la donnée sémantique, dynamique - Phonologique : habille par des règles phonétiques la structure de surface, varie d'une langue à l'autre. IV. Pour aller plus loin La théorie de Chomsky rencontre plusieurs difficultés et limites : au niveau de la négation, de l'ambiguïté de certaines phrases, de l'agrammaticalité notamment, il a ainsi développé sa théorie sous plusieurs versions : il passe de la théorie standard à la théorie standard étendue qui crée une théorie dissidente, la sémantique générative qui est raisonnée davantage en termes de logique Ces théories ont donné lieu à d'autres réflexions de plus en plus restrictives telles que le Programme minimaliste. [...]
[...] Alors Chomsky fait l'hypothèse que certains principes qui sont à la base de la langue sont innés. L'enfant à une connaissance « a priori » de certaines structures de langage ce qui lui permet d'apprendre en quelques années une langue. La langue serait une prédisposition de l'humain. Immédiatement, on a envie d'opposer à Chomsky l'argument selon lequel nous ne parlons pas tous la même langue et n'avons donc pas tous les mêmes structures syntaxiques comme je vous le montrais tout à l'heure avec les différences entre le latin et le français. [...]
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