La déviance des migrants dans la société - publié le 01/09/2024

Thèmes abordés

FLE Français Langue Étrangère, déviance, sociologique urbaine, migrants, stigmatisation, santé mentale, famille, éducation et scolarisation, langue, identité culturelle, CIR Contrat d'Intégration Républicaine, FOS Français sur Objectifs Spécifiques, acclimatation, linguistique, sociologie

Résumé du document

Les sociologues utilisent le terme de déviance pour se référer à toute violation des normes, que l'infraction soit aussi mineure que le dépassement de la limite de vitesse, ou aussi grave que le meurtre, ou encore aussi humoristique que la rencontre de Chagnon avec les Yanomamö. Cette définition faussement simple nous amène au coeur de la perspective sociologique sur la déviance, que le sociologue Howard S. Becker (1966) décrivait comme non pas l'acte lui-même, mais les réactions à cet acte.

Extraits

[...] En effet, le FLE s'oriente sur les réflexions sur les situations dans lesquelles les migrants utiliseront la langue : administratives, amicales, loisirs, etc. L'enseignement reste global sans approfondissement de situation particulière. Le FOS fonctionne de la même manière mais intègre la dimension culturelle. La dimension interculturelle des échanges est utile car le FOS vise à intégrer les apprenants dans l'environnement francophone : habitudes de travail des étudiants, relations professionnelles en entreprise etc. Les tests stimulent généralement l'assimilation : plus le test est efficace, plus les résultats des tests sont positifs. [...]

[...] Ni le savoir des migrants ni leur plurilinguisme ne peuvent être appréciés dans un test. Et les personnes testées elles-mêmes n'ont rien à dire sur le contenu des tests ou sur les différentes décisions qui sont prises en fonction de leurs résultats. Les effets positifs des tests de langue semblent incontestables, les effets négatifs doivent également être pris en compte. Il ne fait aucun doute que l'apprentissage de la langue est un facteur très important pour s'intégrer à une société. [...]

[...] Les décalages sociétaux ne doivent plus être masqués - qu'ils soient présent dans la sphère scolaire, sur le marché de l'emploi - surtout dans certaines régions où les nouvelles populations incarnent une part très élevée de la population sans activité, là il y a un besoin urgent de réagir. Dans ces régions, on a pu noter une très forte poussée de l'extrême droite qui a largement utilisé des arguments hostiles aux étrangers ; ceux-ci ont réussi à faire que les gens se sentent menacés par ces arrivants, de sorte que les gouvernements doivent également réagir à ces dispositions publiques. En réponse, l'État se doit de mettre en place des dispositifs d'accompagnements. L'accompagnement frôle la contradiction entre l'autonomie du sujet et son accompagnement. [...]

[...] Il est important d'inclure la situation de la famille, les contextes locaux et professionnels. Nous pouvons apporter des solutions en proposant des cours de langues basés sur des analyses de besoins et avec des curricula différenciés prenant en compte la situation régionale, socio-professionnelle et familiale des migrants ; des cours afin de continuer à développer la langue maternelle, ou bien une formation spéciale pour les enseignants leur permettant d'enseigner dans des classes qui ne sont en aucun cas des « salles de cours de langues étrangères », comme il est fait dans les ASL. [...]

[...] Ils sont caractérisés comme déviants par la population majoritaire. De nombreuses études indiquent un déclin de l'état de santé physique et de santé mentale chez la deuxième génération d'immigrants (Ebin et al., 2001). L'intégration sociale a toujours été considérée comme un facteur de protection contre les troubles du comportement et les comportements déviants. Et il a également été suggéré que l'échec de l'intégration dans la société d'accueil est l'un des principaux facteurs de risque de déviance parmi les populations immigrés (Shechory & Ben-David, 2010). [...]