Master sciences du logiciel, Didactique des langues étrangères et secondes, communication exolingue, bilinguisme, alternance codique, code switching, code-mixing
Dans notre étude approfondie des phénomènes d'alternance codique entre Cagri Pamut, un locuteur alloglotte turc, et la locutrice native française, nous avons mis en place une méthodologie rigoureuse pour recueillir et transcrire les données, nous permettant ainsi d'analyser de manière fine les trois aspects clés : les formes d'alternance codique (code switching / code-mixing), les fonctions de cette alternance, ainsi que la présence d'emprunts ou d'interférences linguistiques.
[...] L'une des fonctions principales est l'expression d'émotions et d'idées plus aisément dans sa langue maternelle, le turc. Par exemple, lorsqu'il souhaite exprimer sa gratitude ou sa frustration, il opte généralement pour le turc, car il se sent plus à l'aise pour véhiculer ses sentiments dans sa langue maternelle. De plus, il utilise fréquemment le turc pour clarifier des concepts techniques complexes, car il est plus efficace pour lui d'expliquer des détails précis dans sa langue maternelle. Lorsque Cagri rencontre des difficultés lexicales ou grammaticales en français, il recourt également à l'alternance codique pour assurer une communication plus fluide. [...]
[...] Ce phénomène a montré comment les individus en situation exolingue peuvent utiliser différentes langues de manière stratégique pour maximiser leur communication. En fin de compte, cette étude a montré que l'intercompréhension et l'alternance codique sont des compétences essentielles dans les contextes exolingues, car elles permettent aux apprenants de s'engager dans des interactions réussies malgré les barrières linguistiques. Ces compétences sont également pertinentes dans un monde de plus en plus globalisé, où les individus sont constamment en contact avec diverses langues et cultures. [...]
[...] Par exemple, lorsqu'une personne parle, une autre peut comprendre ce qu'elle dit, tandis qu'une troisième personne ne comprend pas. « Ok. En plus, il y en a qui comprennent, il y en a qui ne comprennent pas. Voilà, moi parler, il y a un qui comprend parler, l'autre qui ne comprend pas. D'accord. Ah oui, vous avez des . d'accord. C'est encore plus dur, ça. Oui, vous avez des personnes qui comprennent plus facilement et d'autres pas. Moi parler personnes. Moi parler, un gars comprend, l'autre ne comprend pas. Normalement, comprend, mais dire ne comprend pas. [...]
[...] Et un mix des deux ? Vous ne regardez plus du tout de choses en turc ? Oui, au début, je ne regarde même pas. Ah oui, d'accord, ok. Même, je n'aime pas regarder la télé en plus, voilà. Je ne regarde pas, moi, la télé. Oui, parce que vous n'avez pas le temps et puis . D'accord, donc c'est un exercice en plus que vous vous imposez. D'accord. C'est mieux, c'est ça. C'est vraiment très bien comme ça. Très bien, je comprends. [...]
[...] je ne connais pas la situation, parce que je vis, voilà. Ce n'est pas normal, un qui comprend, l'autre qui ne comprend pas. Ouais, ouais, ouais. Normalement, un qui comprend, l'autre aussi comprend. Ouais, vous voulez dire que oui, ça vous met en difficulté, du coup, vous ne savez pas comment faire. Après, voilà, ce n'est pas des racistes, mais c'est presque, voilà, comme ça. » Phénomènes d'apprentissage potentiel : Elle examine la nature asymétrique de la conversation, en mettant l'accent sur les niveaux variés de maîtrise du français entre le locuteur natif et l'apprenant, ainsi que les approches pédagogiques utilisées. [...]
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