Le cours de langue, et en l'occurrence le Wolof, a pour objectif la didactique des langues, nous mettre à la place de l'apprenant que l'enseignant de Français Langue Étrangère (FLE) initiera à sa langue. En l'espace de douze semaines et à raison de deux heures par cours, le premier semestre de troisième année de linguistique devait nous apporter un aperçu linguistique unique sur l'image que l'on peut avoir d'une langue que l'on ne comprend pas. Au tout début, la langue étrangère, on ne l'entend même pas, tant la divergence phonique est profonde. Puis ensuite, on en saisit pas le sens. Mais l'avantage de l'étudiant en linguistique, c'est qu'il a appris à ne pas traduire d'une langue à l'autre. Et là, c'est d'une culture à l'autre que je n'ai pu traduire. Mais ce n'est pas un mal.
Pourquoi un cours de Wolof
Si j'ai choisi le Wolof, le hasard n'y est pour rien, puisqu'il n'existe pas. Ne connaissant que peu de choses sur le premier véhiculaire du Sénégal, l'intérêt de le découvrir me vint de mon attrait pour les paysages du Sahara. Bien que cela n'ait que peu de rapport avec le cours de Wolof en lui-même.
[...] De plus, les méthodes qui ont été utilisés sont un bon exemple des méthodes que j'utiliserais en Fle. Le point qui restera le plus obscure reste assez personnel. Il s'agit de ma façon d'appréhender la langue étrangère. Malgré cette tentative d'apprentissage par l'image et non par la traduction, je ne pus appliquer cette méthode à l'ensemble du cours. De plus, l'impression de ne pas avancer dans la langue m'a un peu fait baisser les bras quand à ma détermination à devenir bilingue. [...]
[...] Son amour pour le Wolof est également un bon exemple de l'intérêt que l'on peut transmettre en cours de langue. En effet, si le professeur n'aime pas ce qu'il enseigne, l'élève va avoir du mal à l'aimer. Les supports culturels, le dessin, la chanson, la désignation, sont tous des supports essentiels en classe de langue, et je regrette n'avoir pas eu de professeur de langue avant Ablaye qui ai recours à cela. La méthode intuitive, répétitive, orale active, que nous avons décrit un peu plus haut a aussi son intérêt, et elle constitue les premières étapes de l'apprentissage d'une langue totalement inconnue sans possibilité de recours à une langue commune. [...]
[...] Il faut leur demander la suite. Elles me disent que l'endroit que je cherche c'est une maison rouge, et que je ne suis pas loin de mon but. Je cherche donc des enfants qui jouent, et c'est là. Mais la maison est jaune. J'entre, j'ai faim, man dama xiif, mar, sonn. On m'offre la Teranga. Ils veulent me ‘sargalko'. En réalité ce n'est pas exactement le parcours qu'il fallait suivre, et ce n'est pas moi qui cherchait un magasin à Dakar, mais ça résume assez bien l'expression de la direction en Wolof. [...]
[...] La première chose que le professeur fera, sera de nous expliquer comment on se présente. En traduisant tout ce qu'il va dire. Cependant, après nous avoir appris ces quelques rudiments, il nous fait répéter à chacun, et nous fait nous interroger à tour de rôle. Cuantos hermanos tienes ? Tengo dos hermanos. Y tu, cuantos hermanas tienes ? Le jeu ressemble à peu près à la méthode directe dans son côté interrogatif. Ensuite, lors du deuxième cours, le professeur va nous apprendre les sons de sa langue, sous forme d'alphabet. [...]
[...] Mais aujourd'hui ça va mieux. Évidemment, la suite de son enseignement ne sera pas de ce type. En cours, on rigole beaucoup, déjà parce qu'on est en pleine adolescence, ou plus familièrement dans l'âge bête, bien que je ne regrette rien de ce que j'ai vécu. On travaille sur la base d'un livre, qui nous présente en premier lieu un charmant jeune homme, et nous nous empressons de demander comment on dit ‘beau' en Espagnol, pour nous moquer de cet éphèbe des pages de lycée. [...]
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