Ce document est une rédaction, complète et entièrement rédigée qui porte sur l'utilisation de la BD comme un art.
Le développement contient également de nombreuses références bibliographiques qui sont citées en fin de document, faisant de ce dernier une potentielle aide à la rédaction d'un mémoire portant sur le même sujet.
[...] Dans cette perspective, Michèle Ginoulhiac rappelle que « l'acquisition d'une culture artistique, dès le Primaire et jusqu'à l'Université, s'opère non seulement lors de cours dédiés à des savoirs savants concernant les productions artistiques et leurs enjeux mais aussi lors d'une mise en œuvre des composants plastiques » (Ginoulhiac, 2019). De ce fait, l'enseignant, et d'autant plus celui qui enseigne en FLE, doit pouvoir utiliser ce medium artistique pour ce qu'il est. Il ne doit pas servir « d'accompagnateur visuel », pourrait-on dire. [...]
[...] C'est ce que confirme Augustin Bannier. En effet, selon lui, « quand la BD est présente dans les manuels (de FLE), elle peut être de deux natures : authentique ou fabriquée » (Bannier, 2013-2014:48). Ce côté « authentique » peut dans certain cas tronqué le message derrière le côté visuel, dans la mesure où certaines cases tirées de bandes dessinées peuvent être sorties de leur contexte (l'œuvre d'où elles sont issues) afin d'établir un message dit instrumentalisé qui doit aller dans le sens du manuel ou du cours de FLE. [...]
[...] C'est ce que confirme Alain Chante et Bernard Tabuce. Selon eux, « La BD, dans les manuels scolaires, devient parfois média-alibi pédagogique : des manuels de 6e présentent le désert de Tintin ou un décor égyptien de Jacobs comme s'il s'agissait de documents de première main. Aujourd'hui, ce sont des sortes de carnets de voyage en BD qui portent témoignage sur les conflits en ex-Yougoslavie, au Proche Orient . ou en Corse. ( . ) Simple témoin, ou objet de manipulation, décalque ou modèle, elle a sélectionné l'image d'elle-même que la société voulait transmettre à ses enfants, puis l'idéal de certains groupes de pensée en quête de prosélytisme » (Chante, Tabuce, 2009). [...]
[...] Toutefois, il nous faut rappeler ici que la BD est un art qui peut (et doit) être utilisé pour ce qu'elle est : un art visuel à part entière qui délivre un message précis. En effet, il faut rappeler que la bande-dessinée essaye en quelque sorte de rattraper son retard face aux autres domaines artistiques, plus couramment utilisés comme véritable support pédagogique. C'est ce qu'affirme Pauline Escande-Gauquié et Emmanuel Souchier. En effet, selon ses deux spécialistes, la bande dessinée tente de trouver une « légitimité esthétique et artistique avec ses rituels, ses prix et ses salons qui fleurissent à travers tout le pays, (une) légitimité éducative et culturelle avec ses écoles, ses arts et ses professions, (et une) légitimité industrielle enfin avec ses éditeurs, ses imprimeurs et ses diffuseurs qui se sont inscrits dans le tissu économique et social » (Escande-Gauquié, Souchier, 2011). [...]
[...] La BD comme étant un art visuel à part entière doit faire partie du message pédagogique à part entière et sortir de sa vision qui a fait d'elle un art mineur. En effet, elle doit être considérée comme innovante. Etienne Candel confirme cette vision. Selon ce spécialiste, « dans ces gestes contradictoires de filiation et de rupture, il semble que la forme de la bande dessinée soit conçue comme apte à renouveler les normes esthétiques » (Candel, 2009). [...]
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