Nous verrons dans un premier temps la divergence de point de vue entre deux auteurs GOMBERT et HAMBY, quant à la question de la définition du métalangage et de la métapragmatique.
Puis, dans une deuxième partie, nous étudierons l'aspect du développement cognitif et de la prise de conscience, à travers un exemple de compétence métapragmatique : l'adaptation à l'interlocuteur (article de LAFONTAINE)...
[...] D'abord la capacité précoce des enfants à tenir compte, dans leurs messages, des perspectives et des caractéristiques de leur interlocuteur, ainsi que du contexte de la situation. Ensuite, la relativité de cette capacité. Selon les contextes, les tâches exigées, les contenus, les âges et même les sujets, les réalisations de cette capacité se révèlent différentes. Il n'y a pas une seule, mais plusieurs compétences, qui mettent en jeu un certain nombre d'habilités. Nous remarquons que LAFONTAINE développe beaucoup plus les situations expérimentales que celles en situation naturelle, du fait d'un nombre moins important d'expériences faites dans ces conditions. [...]
[...] Deuxième partie le développement métalinguistique et le développement cognitif dans un exemple de compétence métapragmatique 1. En situations expérimentales : les modalités de la prise en compte de l'interlocuteur Dans cette catégorie d'études, le contenu des énoncés des enfants est fortement contrôlé. Les enfants doivent, soit produire des énoncés relatifs à des référents donnés ( des objets par exemple), soit rapporter un texte donné à un interlocuteur. D'autre part, les critères d'adéquation des messages sont définis a priori avec des grilles d'analyse préconçues. [...]
[...] Mais le caractère obligatoire de l'aspect conscient de toute compétence métalangagière occulte, dans cette perspective, toute référence du sujet dans son contexte, et la prise en compte de la notion d'interactions verbales et sociales, pourtant inhérentes au développement. GOMBERT se situe donc dans une perspective cognitiviste. Il semble à présent opportun de voir avec HAMBY, un autre éclairage, non seulement au niveau de la pragmatique, mais de manière plus générale, sur l'ensemble des capacités métalangagières HAMBY : Le métalangage au service de la communication HAMBY apporte d'autres éléments dans l'approche des compétences métalangagières. L'intérêt de son approche se situe à trois niveaux de réflexion. [...]
[...] Ainsi, la métapragmatique est définie comme la maîtrise consciente que l'individu a des règles sociales du langage. Hickmann (1983) a une autre approche et définit la métapragmatique comme une capacité linguistique particulière, notamment la capacité de représenter, d'organiser, et de réguler les emplois du même discours GOMBERT se rallie à cette définition et garde la métapragmatique dans la classification qu'il fait des compétences métalinguistiques. Ces trois réflexions que nous venons de présenter vont faire l'objet d'un développement plus complet en deux parties. [...]
[...] Nous allons les analyser à travers la question de la contrainte référentielle. a. La prise en compte des perspectives de l'interlocuteur en présence d'une forte contrainte référentielle Les expériences relevées par LAFONTAINE dans ce cadre testent des enfants en face de locuteurs qui sont aussi des enfants. De nombreuses références sont faites à PIAGET, du fait que presque toutes les études de ce champ d'investigation s'inscrivent dans la zone d'influence de la notion d'égocentrisme enfantin. PIAGET explique par exemple la perte d'information dans les explications d'enfants à enfants par le caractère égocentrique du style enfantin, c'est à dire que l'explicateur parle pour lui même, sans souci de l'interlocuteur. [...]
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