Nous avons toutes les deux choisi d'étudier le lien qui existe entre la publicité écrite et la lecture coopérative. Nous en avons donc fait notre problématique qui s'intitule « Quel est le lien entre la publicité écrite et la lecture coopérative ? »
Plusieurs questions sont survenues au cours de notre recherche. Nous avons commencé par nous intéresser à la publicité en général et nous nous sommes demandé quels termes et notions étaient regroupés sous ce vocable ? Ensuite, nous avons étudié la coopération et nous avons recherché quelles étaient les figures de style les plus utilisées par les agences de publicités. Enfin, nous avons voulu savoir quelles conséquences la publicité pouvait avoir sur la langue française et quelles craintes le public peut avoir face à ces innovations.
Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur ce qu'est la « publicité. » Puis, nous étudierons la coopération. Enfin, nous chercherons les effets que peut avoir la publicité sur la langue française.
Avant de commencer un approfondissement sur les trois axes cités ci-dessus, nous devons déjà nous demander qu'est-ce que la lecture coopérative ?
En fait, toutes les lectures nécessitent un minimum de coopération. En effet, le seul fait de lire est une coopération, puisqu'on s'investit dans sa lecture. A ce moment-là, on peut alors distinguer différentes sortes de coopération.
Il y a la coopération minimale qui consiste à lire un texte sans avoir besoin de beaucoup réfléchir. Par exemple, lorsque nous lisons une liste de courses à faire, nous n'avons pas besoin d'une grande réflexion. Chaque aliment à acheter est inscrit sans jeu de mots, métaphore ou autre figure de style. Il n'y a pas à faire de liens entre les mots, tous sont indépendants et se comprennent sans avoir à lire l'autre.
Puis, il y a la coopération moyenne où la lecture nécessite un minimum de concentration. Par exemple, lorsqu'on lit un livre, on pourrait le lire juste pour lire, mais le plus souvent, on essaye de comprendre l'histoire qui se déroule tout au long du livre. On met en lien de façon inconsciente les informations qu'on a lu avant, avec celles qu'on lit maintenant pour que l'histoire se déroule de façon compréhensible. On a donc besoin d'être attentif et de coopérer un peu.
Enfin, il y a la coopération maximale. Lorsqu'on lit une annonce publicitaire qui utilise des figures de style ou des jeux de mots, on se doit de coopérer encore plus qu'avec de simples écrits. Par exemple, il y a quelques temps, on pouvait lire « Voyager en Europe pour un oui ou pour un non. » Cette annonce provenait d'une célèbre compagnie aérienne française. La coopération maximale était due au fait qu'il fallait faire une association d'idées entre le récent référendum sur la Constitution européenne et le « pour un oui ou pour un non. » On pouvait donc lire la publicité sans coopérer au maximum mais en la comprenant tout de même. Cependant, une connaissance de la langue et ici de l'actualité française, permettait une coopération maximale, donc de deviner l'humour mis dans cette annonce, comme l'avait sûrement souhaité l'agence de publicité.
[...] Le développement de la publicité s'entame à l'aube de la Révolution Industrielle, qui change le monde du commerce. La multiplication de l'offre de produits permise par la production mécanisée répond rapidement aux besoins de la population. Il ne suffit plus de mettre un produit sur le marché pour qu'il soit vendu, il devient essentiel désormais de le faire connaître, de le promouvoir. Le principal mode d'expression publicitaire, l'affiche, donne au début du XXème siècle, des réalisations qui atteignent l'état d'œuvre d'art avec Chéret, Henri de Toulouse-Lautrec, Cassandre, Cappiello, etc. [...]
[...] Edition Robert Laffont. Paris: p. Collection Le livre de poche YAGUELLO, Marina. En écoutant parler la langue. Edition Seuil p. Collection La couleur des idées CAUMONT, Daniel. La publicité. Edition Dunod. Paris: p. Collection Les Topos LENDREVIE, Jacques et BROCHAND, Bernard. Publicitor. Edition Dalloz. [...]
[...] Enfin, nous avons pu nous rendre compte que la publicité avait vraiment des effets sur la langue française. Certes, au début, ce sont les jeunes qui inventent le plus de nouveaux mots, mais c'est la publicité qui les diffuse, les fait connaître à tout le monde, et provoque leur entrée dans la langue familière pour toutes les tranches d'âge. Avec les nouvelles technologies, les agences de publicité vont devoir reconsidérer leur méthode d'approche. La publicité devient de plus en plus subtile. [...]
[...] Les jeunes raffolent de la publicité car elle utilise un langage qu'ils parlent, et donc qu'ils comprennent. Au début, ce sont les jeunes qui inventent ces expressions. Puis ces tournures syntaxiques sont reprises par la publicité qui les répand de partout. Les moins jeunes sont au début choqués mais leur fréquence d'apparition en fait des expressions familières. Les adultes sont alors presque prêts à les utiliser aussi. Il faut croire que ce qui frappe dans le message publicitaire, c'est la forme linguistique dans laquelle il est formulé, puisqu'il arrive parfois que l'accroche publicitaire soit si bien trouvée que tout le monde se souvient du slogan et a oublié le nom du produit. [...]
[...] La publicité désigne aussi le canal par lequel cette incitation est délivrée : annonce dans un journal, spot publicitaire à la radio ou à la télévision, affiche sur la voie publique, etc. Elle se distingue d'autres méthodes de persuasion, telles que la propagande, les relations publiques ou la communication. La publicité façonne certains comportements sociaux qu'elle juge bon de propager dans la mesure où elle permet la satisfaction du diffuseur. Pour atteindre ce but, la publicité a très peu de temps et de moyens. [...]
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