La multiplicité des langues est un phénomène naturel qui existe depuis la nuit des temps. Cependant, il n'a pas empéché l'homme de "rêver" à une langue universelle, une langue unique pour tous les peuples et sur toute la terre. Cette idée de langue commune n'est pas restée qu'une simple utopie. Quelques langues naturelles sont devenues internationales à un moment de l'histoire (ce fut le cas notamment du français, parlé dans toute l'Europe à la fin du XVIIème siècle ; et aujourd'hui de l'anglais, utilisé comme langue de communication). Mais très vite, des hommes se sont rendu compte que créer une langue universelle s'avérait être de l'ordre du possible. Aussi l'histoire a-t-elle connu de nombreuses tentatives (rarement concluantes) de la construction d'un tel idiome.
Ces langues peuvent être classées en deux groupes : les langues a priori d'une part (datant principalement du XVIIème siècle) et les langues a posteriori d'autre part (à partir du XIXème siècle). Nous ne parlerons pas des langues naturelles devenues universelles mais nous nous attacherons plutôt aux langues construites. Ainsi tâcherons-nous de développer un peu plus les deux groupes qu'elles constituent. Mais le grand nombre de ces langues, ainsi que le fait que la plupart d'entres elles n'aient jamais été entièrement élaborées, nous mènera à nous attacher principalement à une seule de ces créations : l'Espéranto. En effet, comme nous le verrons, cette langue a posteriori est peut-être la seule pouvant être véritablement nommée "langue" du fait qu'elle a été et est toujours parlée par un certain nombre de locuteurs. Nous consacrerons donc à cette langue la majeure partie des pages qui suivent.
Les informations que noux exposerons sont extraites des divers ouvrages et des sites internet cités en bibliographie.
[...] La clarté de la langue n'en souffre aucunement, car, dans toutes, on emploie, en pareil cas, une préposition quelconque, pourvu qu'elle soit sanctionnée par l'usage. L'Espéranto adopte pour cet office la seule préposition je. A sa place on peut cependant employer aussi l'accusatif sans préposition, quand aucune amphibologie n'est à craindre Les mots "étrangers" c'est-à-dire ceux que la plupart des langues ont empruntés à la même source, ne changent pas en Espéranto. Ils prennent seulement l'orthographe et les terminaisons grammaticales de la langue. [...]
[...] Le fond est entièrement vert, couleur de l'espérance. Comme toute patrie, l'espéranto ne possède pas seulement un drapeau mais aussi une hymne. Il s'agit d'un poème rédigé par Zamenhof sous le titre La Espero (L'Espérance). En la mondon venis nova sento, Dans le monde est venu un sentiment nouveau, Tra la mondo iras forta voko ; à travers le monde va un appel fort ; Per flugiloj de facila vento à présent, par les ailes d'un vent facile, Nun de loko flugu ghi al loko. [...]
[...] On dénombre plusieurs bibliothèques faisant la part belle à l'espéranto. Parmi elles, la bibliothèque de l'Association Espérantiste Britannique qui possède plus de 20000 ouvrages, le Musée International d'Espéranto de Vienne (qui fait partie de la Bibliothèque Nationale d'Autriche), ou encore la bibliothèque Hodler au siège central de l'UEA à Rotterdam. L'espéranto s'est diversifié dans de nombreux domaines, comme tout d'abord la littérature. On peut citer plusieurs écrivains espérantophones, comme les romanciers Trevor Steele (Australie) ou Istvan Nemere (Hongrie), les poètes William Auld[23] (Ecosse), Mikail Gishpling (Russie-Israël) et Abel Montagut (Catalogne), les essayistes et traducteurs Probal Dashgupta (Inde), Fernando de Diego (Venezuela) et Kurisu Kei (Japon). [...]
[...] En 1908, elle publie son premier annuaire, le Jarlibro, manuel de 24 pages faisant le point de la situation du mouvement.[15] Une Académie d'Espéranto (Akademio) sera même créée pour assurer la stabilité linguistique de l'espéranto, c'est-à-dire contrôler son évolution en protégeant ses principes fondamentaux.[16] Adhésion de grands noms Si l'espéranto se propage aussi bien à travers le monde, c'est certainement grâce à la contribution de personnes influentes, conquises elles-aussi par "l'invention" de Zamenhof. Même s'il n'est pas véritablement espérantiste, le romancier Jules Vernes est convaincu en l'avenir de l'espéranto. Ami du président du club d'espéranto d'Amiens, Charles Tassencourt, il en accepte la présidence d'honneur en 1903. Il souhaite même démontrer les vertus de l'espéranto dans un roman, Voyage d'études, mais il en écrit seulement quelques dizaines de pages avant de mourir le 24 mars 1905. [...]
[...] Cette conférence est présidée par le recteur de l'Académie de Besançon, H. Pariselle, et la section scientifique est animée par Aimé Cotton, vice- président de l'Académie des sciences. La conférence établie une demande au gouvernement "d'introduire l'apprentissage de l'espéranto à titre obligatoire dans les écoles pour les enfants de 12 à 14 ans, apprentissage qui serait la dernière étape de l'enseignement primaire (amélioration de l'enseignement de la langue maternelle et possibilité d'intercompréhension avec les autres peuples) et la première de l'enseignement secondaire (préparation à l'apprentissage des langues étrangères)".[22] En mai 1993, le groupe des enseignants espérantistes français (qui compte une centaine de membres) diffuse sous la signature de l'inspectrice de l'Education Nationale, Françoise Drouard, un document intitulé "Apprendre les langues étrangères l'exemple de l'espéranto comme solution au problème des langues en Europe". [...]
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