Exposé de géographie contemporaine ayant pour objet la Francophonie.
[...] La Francophonie, qui s'écrit avec une majuscule au sens institutionnel, regroupe à l'heure actuelle 56 États (soit plus du quart des pays du monde) et incarne aujourd'hui un projet politique ambitieux censé répondre aux excès de la mondialisation. Un dispositif institutionnel multilatéral Le français est la langue maternelle de près de 80 millions de personnes, ce qui la place au 11e rang dans le monde et au 9e rang des langues les plus parlées, si l'on considère les 180 millions de francophones sur les cinq continents pouvant utiliser le français comme langue seconde. [...]
[...] En dernier lieu, il faut relever qu'afin de garantir le droit du citoyen à l'emploi de la langue française en France, la loi du 04 août 1994, dite " loi Toubon " en référence au Ministre de la Culture et de la Francophonie de l'époque, a mis en place un ensemble de dispositions visant notamment à affirmer l'emploi du français dans les inscriptions destinées à l'information 3/4 du public, ou dans les documents nécessaires à l'exercice du travail salarié (règlement intérieur, contrat de travail Un projet politique global Depuis quelques années, la vocation politique de la Francophonie a été consacrée. Elle se décline selon deux priorités, la promotion de la démocratie et des droits de l'homme d'une part, et celle de la diversité linguistique et culturelle d'autre part. Concrètement, le renforcement de la démocratie au sein de la communauté francophone se traduit par des programmes de formation de magistrats, de consolidation des institutions juridiques ou l'appui aux processus électoraux. [...]
[...] Le secrétaire général est élu pour quatre ans par les chefs d'États et de gouvernements. Contrairement au Commonwealth, fondé sur des critères d'appartenance à une histoire coloniale commune, la Francophonie repose sur une libre adhésion, la pratique du français comme langue officielle n'étant pas requise. La Bulgarie ou l'Égypte font ainsi partie de cet espace qui se veut plus qu'une simple communauté linguistique et se donne pour ambition de rassembler des États désireux de préserver leur identité autour des valeurs de fraternité, de tolérance et d'universalité. [...]
[...] Pour certains États du Sud, la Francophonie est ainsi devenue une opportunité pour faire valoir ses points de vue au sein des institutions multilatérales. Ces thèmes constituent effectivement les grands enjeux du moment, car si la langue française est langue de travail de la quasi-totalité des organisations internationales, permettant, ainsi que le rappelait le pape Paul VI, " la magistrature de l'essentiel sa position s'est considérablement fragilisée au cours des dernières décennies. Que ce soit dans le domaine de la littérature scientifique, du droit commercial ou des relations internationales, la domination de la langue anglaise s'est accrue, ce qui démontre que la situation n'est pas figée. [...]
[...] Pour l'anecdote, un élu des Pays-Bas a récemment évoqué devant le Parlement local, la possibilité d'abolir la pratique du néerlandais, l'anglais devant selon lui être adopté pour favoriser la diplomatie multilatérale et le commerce international. Pour accomplir sa mission, la Francophonie met en œuvre un budget annuel de l'ordre de 200 millions d'euros dont environ les deux tiers sont assumés par la France. Les programmes supportés par l'institution concernent pour l'essentiel l'enseignement et le rayonnement de la langue, la culture, l'éducation, la démocratie et, plus récemment, la réduction de la fracture numérique. [...]
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