En Haïti, le français entretient une relation complexe avec le créole. La France a tendance à se représenter Haïti comme un pays francophone. Mais en la réalité, la situation réelle est tout autre. C'est pourquoi nous allons étudier dans le cadre de ce travail la situation particulière de la langue française en Haïti.
Christophe Colomb débarque en Haïti en 1492. A cette époque, l'île est habitée par des indigènes de la tribu des Arawaks (entre 500.000 et un million) qui seront décimés en une centaine d'années. Au XVIe et XVIIe siècle, des esclaves sont déportés d'Afrique pour remplacer la main-d'œuvre indigène. Cependant, les Espagnols préfèrent aller sur le continent et laissent l'île entre les mains des pirates français. En 1697, le Traité de Ryswick reconnait la souveraineté de la France sur le territoire d'Haïti.
A l'arrivée des colons français se sont constituées les premières sociétés coloniales. La France envoie des "filles de moyenne vertu" vendues aux enchères sous condition de se marier. Dès lors, les premières familles françaises de la colonie se forment. Les premiers colons sont également des agriculteurs venus de Bretagne et d'Anjou.
[...] www.mq.ird.fr/pdf/AREC-F-joint.pdf Site internet Haïti : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/haiti.htm (consulté le 05 décembre 2008) Cette prédominance de l'anglais s'explique par le fait que la majorité des chaînes de télévision diffusent des émissions américaines JOINT(L.-A.),«Le bilinguisme français/créole dans l'enseignement haïtien. Quel enjeu pour le développement social p idem, p.6. GOVAIN (Renaud), Normes endogènes et enseignement apprentissage du français en Haïti p Idem, p On appelle haïtianismes les emprunts que le FH a fait à la langue locale ; le créole, qu'il s'agisse de mots inconnus du français ou de vocables du français normal pris dans des acceptions nouvelles, ou encore de termes dialectaux conservés par le créole. (Pompilus, Pradel, La Langue française en Haïti, Paris p. [...]
[...] Parler comme un Parisien permet de gravir les échelons sociaux. Mais comme le souligne Govain, il s'agit d'une utopie linguistique, car les Haïtiens essaient en vain de parler une langue qu'ils ne comprennent pas. D'autre part, les Haïtiens sont attachés à leur français, car il leur confère une identité nationale. Il fait partie intégrante de leur culture et lorsque les Haïtiens essaient de parler le FS, ceux-ci se sentent mal à l'aise. Il existe en français haïtien une expression être zuzu que l'on utilise pour qualifier un locuteur qui parle français de manière maniérée à force d'imiter le français parler en France. [...]
[...] Et rapidement s'est constitué un système linguistique autonome, à savoir le créole haïtien, qui entretient avec le français une relation génétique que l'on peut qu'on peut rapprocher avec certains égards à celle qui unit ce dernier au latin. Les deux langues sont effectivement génétiquement proches, car du vocabulaire créole est issu du français et ces éléments lexicaux sont ajoutés au mécanisme du fonctionnement créole. II. La situation du français En Haïti, seulement un faible pourcentage de la population ( pour les plus optimistes) est bilingue français/créole. Les classes dominantes et les intellectuels sont les seuls à savoir parler français tandis que le reste de la population est unilingue créolophone. [...]
[...] Le français en Haïti En Haïti, le français entretient une relation complexe avec le créole. La France a tendance à se représenter Haïti comme un pays francophone. Mais en la réalité, la situation réelle est tout autre. C'est pourquoi dans le cadre de ce travail nous allons étudier la situation particulière de la langue française en Haïti. Pour ce faire, nous allons, dans un premier temps, remonter dans le temps afin de voir comment et quand a eu lieu l'implantation du français. [...]
[...] L'usage du créole et du français est l'un des indicateurs d'analyse de la diglossie. Les médias Le bilinguisme se manifeste, de manière inégale, dans les médias. En ce qui concerne les stations de radio, celles-ci sont souvent locales et créolophones. Par contre, au niveau des programmes TV, ceux-ci sont majoritairement français ou anglais[1]. Il existe seulement un seul câble en créole. Un autre moyen de diffusion du français est la presse écrite, mais sur les 31 organes de presses, il y en a 7 en créole. [...]
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