La question de la traduction a un lien indéniable avec la question du langage. Car, à l'origine, n'y avait-il pas une seule et unique langue? Un seul et unique langage témoin d'un peuple unique? L'épisode de Babel dans la Bible décrit le passage violent d'un peuple unique contraint à se diviser par la dispersion et la diversité de leurs langages et de fait la formation de différents peuples. La langue paraît donc être l'identité d'un peuple. Les deux questions sont manifestement liées, en effet, la création de différents langages - que nous nommerons parfois langues pour ce sujet malgré la différenciation possible – implique la traduction pour pouvoir se comprendre et, ainsi, communiquer. La Bible est le premier témoin de cette séparation et aussi le premier livre à être traduit dans les langues vulgaires. Pouvons-nous, cependant, considérer la traduction comme nécessaire? Y a-t-il une façon de traduire? La traduction est-elle un phénomène naturel?
[...] C'est lui qui choisit, qui oriente cette rencontre. Benjamin sera clair à ce sujet, le lecteur doit aller à la rencontre de l'écrivain et si un traducteur va dans l'autre sens alors sa traduction ne sera pas bonne. Mais un autre problème se pose alors, celui de la paraphrase. En effet, peut-on paraphraser l'écrivain ? Il semble que parfois cela soit nécessaire, il y a donc dans ce cas un rapport à la vérité très grand. Cependant, afin que le lecteur se sente concerné par le texte, même s'il doit aller vers l'auteur et non pas l'inverse, il faut que la langue soit juste, entraînante Ainsi, le traducteur doit faire en sorte que cela sonne bien à l'oreille du lecteur. [...]
[...] Qu'est-ce que la traduction ? La question de la traduction a un lien indéniable avec la question du langage. Car, à l'origine, n'y avait-il pas une seule et unique langue? Un seul et unique langage témoin d'un peuple unique? L'épisode de Babel dans la Bible décrit le passage violent d'un peuple unique contraint à se diviser par la dispersion et la diversité de leurs langages et de fait la formation de différents peuples. La langue paraît donc être l'identité d'un peuple. [...]
[...] Le fait de devoir rompre avec l'idée d'une langue unique est un phénomène violent, c'est ce que peut ressentir tout un chacun et nous pouvons faire le lien avec la violence de l'épisode de Babel. La Bible est le premier témoin de l'oeuvre de la traduction. D'abord traduite en latin, elle sera retraduite par Erasme et complétée de commentaires utiles à la compréhension la plupart des notes se référant au texte d'origine et aux liens avec l'hébreu. Puis elle sera le premier livre à être traduit dans d'autres langues que le latin de la Vulgate avec pour inauguration l'oeuvre de l'allemand Martin Luther. [...]
[...] Il faut donc que le traducteur fasse part de sa compréhension du texte dans sa traduction, mais là, s'interpose un problème: comment traduire? Dans son texte Des différentes méthodes du traduire, Friedrich Schleiermacher nous expose, entre autres, deux possibilités de traduire. La première est la traduction pour le texte et donc pour l'auteur où le lecteur doit faire l'effort d'aller vers le texte. La seconde se caractérise par l'inverse soit une traduction pour le lecteur où le texte est traduit en fonction du peuple qui reçoit et donc qui tient compte de la sensibilité du lecteur. [...]
[...] La traduction est un processus ancestral, mais qui apparaît comme nécessaire à l'harmonie entre les peuples. Nous avons parlé d'un art de la traduction, ce qui peut être de plus justifié de par sa difficulté et les questions qu'elle soulève, c'est-à-dire : de quelle manière ? L'art pour l'art ou l'art pour, ici, le lecteur ? Ainsi que par son aura culturel. Nous avons dit que la traduction pouvait être intuitive et donc innée, dans ce cas pouvons-nous établir un rapport de l'art au don ? [...]
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