Dossier sur l'enseignement des langues océaniennes à l'école primaire. La Nouvelle Calédonie est un territoire de plurilinguisme. En effet, plusieurs langues s'y côtoient quotidiennement. La langue maternelle n'est ainsi pas la même pour chaque individu. L'école a donc pour but de réunir les différents groupes sous une langue de communication, ici le français. Se pose alors le problème de la perception de cet apprentissage par les locuteurs d'une langue d'origine différente.
[...] Afin de faciliter la compréhension entre chacun des élèves, cette initiation ou renforcement des langues kanaks est très utile. Une langue ne véhiculant pas seulement des valeurs linguistiques, mais aussi toute une culture, permet une ouverture d'esprit aux élèves bilingues. Les enseignants de langues kanaks dégagent avec l'élève des règles simples de vie en société en fonction des circonstances, et prouvent par cela que ces règles sont universelles car elles relèvent de valeurs humaines et non culturelles. D'une manière générale, cet enseignement vise à faire découvrir l'enrichissement qui peut naître de la confrontation à d'autres langues, d'autres cultures, d'autres peuples, surtout lorsque cela est lié à l'histoire et à la culture de certains élèves camardes de classe. [...]
[...] La finalité du système éducatif étant désormais la réussite pour tous son but est de construire une relation complémentaire entre la langue maternelle et la langue seconde imposée, car essentiellement langue de communication. Le français qui était la langue imposée, devient une chance d'être bilingue, signe de réussite scolaire et d'intégration sociale. Et l'école doit s'appuyer sur le biculturalisme des élèves pour leur ouvrir plus d'horizons, et non les réduire au simple produit d'une culture particulière POUR LES ENFANTS D'ORIGINE EUROPEENNE Cet enseignement permet de construire un citoyen car il favorise la compréhension entre les groupes : c'est le vivre ensemble La Nouvelle Calédonie est une société multilingue et multiculturelle. [...]
[...] La diffusion d'une grande langue de communication et de culture et de savoirs scientifiques transculturels est nécessaire à la construction d'une société moderne. Cet enseignement permet une acquisition harmonieuse de la langue seconde En effet, suite à nos recherches, nous avons découvert une théorie de James Cumins qui nous dit que s'il parle bien sa langue maternelle, l'enfant va mieux parler une seconde langue. Il veut dire par là que lors de l'acquisition de sa langue d'origine, l'enfant met en place des compétences langagières qui se doivent d'être solides car elles sont transférables et utiles lors de l'apprentissage et du développement d'une langue seconde. [...]
[...] L'école ne doit pas avoir un discours de rejet envers ces langues maternelles mais au contraire les valoriser. Le plan EILM permet complètement cette valorisation de langues kanakes car elle montre que ces langues méritent de notre part autant d'intérêt que n'importe qu'elle autre langue du monde, puisqu'elles sont enseignées à l'école. Il y a donc une légitimité des langues kanakes, elles ont leur place au sein de l'enseignement de la Nouvelle Calédonie L'INTERET POUR L'ENFANT D'ETRE INITIE A UNE AUTRE LANGUE Profiter de la flexibilité des jeunes enfants L'intégration des langues kanakes comme langues d'enseignement dans les écoles maternelles représente un réel atout et une réelle richesse pour l'enfant. [...]
[...] Les programmes scolaires de Nouvelle-Calédonie montrent que les emplois du temps de l'enseignement classique et de l'enseignement avec une initiation à une langue étrangère ne sont guères différents. Les deux emplois du temps ont exactement le même volume horaire qui est de vingt-six heures par semaine. Le nombre d'heures consacrées à la maîtrise de la langue française (dire, lire et écrire) est de six heures pour l'enseignement classique et de cinq heures et demie pour l'initiation à une langue étrangère (ici l'anglais). [...]
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