Les enfants sourds tout comme les enfants entendants ont droit à l'éducation. Sur ce point, tout le monde est aujourd'hui d'accord. Mais il y a quelque temps, tout n'était pas aussi simple que cela : tout d'abord enfermés dans des institutions (du type hospices civils) avec les aveugles, les personnes âgées, les marginaux, les enfants sourds se sont finalement vus accorder grâce à l'Abbé de l'épée, un droit à l'éducation.
Pour appliquer ce droit, des institutions spécialisées ont été crées. Malheureusement des divergences d'opinions quant à la façon d'éduquer ces enfants aux besoins bien spécifiques ont mis à mal cette avancée sociale.
Aujourd'hui encore ces divergences subsistent, d'un côté, il y a les oralistes qui ont pour priorité d'apprendre aux enfants à s‘exprimer a l'oral, et de l'autre les opposants à l'oralisme qui prônent l'apprentissage de la LSF (Langue des Signes Française). De ce conflit ressort une pratique du bilinguisme français-LSF.
Ce bilinguisme plus que tout autre type de bilinguisme, pose des problèmes de compréhension entre les professeurs et les élèves. Cependant, cette méthode d'enseignement a aussi des points positifs que nous étudierons ultérieurement.
[...] Les enfants sourds et le bilinguisme : Langue des Signes Français Français Sommaire Introduction Evolution des pratiques d'enseignements pour les sourds 1. Avant le Congrès de Milan 2. Après le Congrès de Milan II/ LSF et Français : quelle langue choisir ? III/ Bilinguisme : enjeux et limites 1. Oralisme ou la méthode de démutisation 2. Le principe de l'éducation bilingue IV/ Problème de communication au quotidien Conclusion Bibliographie Introduction Les enfants sourds tout comme les enfants entendants ont droit à l'éducation. [...]
[...] Enfin le sourd peut ne pas oser faire répéter de peur de ralentir la classe. Enfin, l'utilisation du français signé peut perturber l'enfant plus que l'aider car il repose sur la syntaxe du français et non de la langue des signes. Cela mélange les deux langues pour, bien souvent, donner un langage incompréhensible pour le jeune sourd. Conclusion En conclusion, on peut dire que la vision de la personne sourde a beaucoup évolué depuis l'abbé de l'Epée. Malgré cela la société a encore tendance à vouloir réparer le handicap plutôt que l'accepter le bilinguisme.(C'est ce qui a conduit à l'oralisme. [...]
[...] Il serait donc tout naturel de prodiguer une éducation par la langue des signes et non par une autre langue. Une autre étude menée en 1984 démontre que dans le cadre de l'apprentissage d'une langue seconde : L'acquisition de la langue écrite ne dépend pas de la langue orale. La langue écrite est plus facile à apprendre que la langue orale. Cependant la LSF pose le problème du support écrit car il n'en a justement pas. Cette langue ne possède pas de version écrite et cela pose un problème dans le cadre de l'éducation que propose depuis maintenant des siècles les écoles. [...]
[...] En effet, le jeune sourd ne perçoit pas les sons du monde, mais il est réceptif aux vibrations résultant de ceux-ci. L'oralisation, bien que permettant à certains enfants d'acquérir le langage oral, est loin d'être une méthode parfaite. Tout d'abord, il s'agit d'une pratique extrêmement lourde et stressante pour l'enfant. Ce n'est pas du tout naturel pour lui d'émettre des sons (dont les vibrations qu'il perçoit sont parfois très ressemblantes).De plus, le jeune sourd est alors contraint d'apprendre simultanément le Français et le programme scolaire grâce au français. [...]
[...] Ils sont donc plus instruits que la majorité des personnes de cette époque 2. Après le Congrès de Milan Le congrès de Milan (1880) a changé du tout au tout la vision de la place de la LSF dans l'éducation des jeunes sourds. En effet, une large majorité a voté pour le bannissement de cette pratique dans l'éducation des sourds et décider que la langue d'apprentissage serait dorénavant le français oral. La LSF devient alors un sujet tabou et les personnes qui signent sont traités avec mépris car beaucoup disent que c'est une langue vulgaire puisque exubérante en gestes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture