Bilinguisme d'acquisition, troubles du langage, retards cognitifs, Peal et Lambert, langues maternelles, bilinguisme précoce simultané, bilinguisme précoce d'apprentissage, codes linguistiques, capacités cérébrales, apprentissage
Le bilinguisme a longtemps souffert d'une mauvaise réputation, étant considéré avant la fin du 20e siècle comme une source de troubles du langage ou même de retards mentaux. En effet, jusqu'à environ 1960, la majorité des études sur ce sujet prétendaient avoir démontré l'existence de conséquences majoritairement négatives au bilinguisme. L'étude de Macnamara en 1966 avance par exemple la théorie que les bilingues présentent systématiquement un retard de langage par rapport aux monolingues, à cause d'un "effet de balance", c'est-à-dire qu'il existerait une limite à nos capacités linguistiques, et qu'un bilingue devrait donc diviser par deux ses capacités et ses compétences dans chaque langue parlée.
[...] Les effets du bilinguisme d'acquisition Le bilinguisme a longtemps souffert d'une mauvaise réputation, étant considéré avant la fin du 20e siècle comme une source de troubles du langage ou même de retards mentaux. En effet, jusqu'à environ 1960, la majorité des études sur ce sujet prétendaient avoir démontré l'existence de conséquences majoritairement négatives au bilinguisme. L'étude de Macnamara en 1966 avance par exemple la théorie que les bilingues présentent systématiquement un retard de langage par rapport aux monolingues, à cause d'un « effet de balance », c'est-à-dire qu'il existerait une limite à nos capacités linguistiques, et qu'un bilingue devrait donc diviser par deux ses capacités et ses compétences dans chaque langue parlée. [...]
[...] En effet, l'organisation précise du cerveau permet d'utiliser la matière grise de manière plus efficace, et donc de perdre moins de compétences lors de la perte de celle-ci. « Cela peut être un énorme avantage quand on vieillit, lorsque l'on perd de la matière grise et blanche ou lorsqu'il y a une maladie comme la démence qui endommage le cerveau un peu partout. Même si on a des lésions dans des régions, on n'a pas besoin d'y recourir. » Diane Poulin-Dubois. Les bilingues sont donc plus résistants aux maladies liées à la vieillesse ou ont l'altération du cerveau, par exemple la maladie d'Alzheimer. [...]
[...] Dans les deux cas, on peut distinguer trois stages de l'acquisition du langage chez l'enfant bilingue. Dans un premier temps, l'enfant est capable d'utiliser un unique système lexical qui comprend des mots des 2 langues. Ensuite, il devient capable de distinguer deux différents lexiques pour chaque langue, mais il applique toujours les mêmes règles linguistiques pour chaque langue. Pendant la troisième étape, l'enfant a assimilé deux codes linguistiques à la fois au niveau de la syntaxe et du lexique, mais chaque langage est exclusivement associé à une personne ou un contexte. [...]
[...] Comme nous venons de le voir, le bilinguisme entraîne le cerveau à classifier et distinguer les choses pour pouvoir accéder facilement aux informations grâce à des zones du cerveau bien spécifiques. Le lobe frontal des personnes bilingues est d'ailleurs une partie du cerveau qui est plus souvent utilisée et efficace chez les bilingues, puisqu'il s'agit d'une des zones liées à la planification des taches et au raisonnement déductif. L'étude de Ana Inès Ansaldo, chercheuse au Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, montre ce phénomène grâce à la comparaison des connexions fonctionnelles du cerveau de personnes âgées unilingues et bilingues. [...]
[...] Cela peut s'expliquer encore une fois par le fait que les bilingues ont tendance à utiliser des circuits neuronaux plus pertinents pour traiter des informations précises. Le fait d'avoir au moins deux langues maternelles peut également aider à en apprendre de nouvelles par la suite. L'étude de Fred Genesee et Audrey Delcenserie montre que les bilingues ont plus de facilités à mémoriser et prononcer des mots fictifs qu'ils viennent d'apprendre, mais aussi que cet avantage est encore plus fort chez les bilingues aillant appris leurs langues en simultané dès la naissance, comparée aux bilingues qui ont appris leur deuxième langue plus tard dans leur enfance. [...]
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