Emploi du subjonctif, langue française, langue castillane, grammaire française, concordance des temps, mode du subjonctif
Ce travail concerne un des points de grammaire française qui soulève encore de nos jours les polémiques : le mode subjonctif.
En ouvrant les pages d'un petit dictionnaire de poche, on nous en donnera la définition suivante : « Mode du verbe indiquant qu'une action est présentée comme éventuelle ou douteuse ». Je crois que nous ne pouvons pas nous contenter de cette définition, car nous verrons que ce mode est teinté de plusieurs modalités d'emploi.
[...] Son emploi place ici le fait sur un plan général. On l'emploie aussi avec des locutions relatives comme tels / telles / que si le verbe de la principale est à la forme négative, alors que l'on emploierait l'indicatif dans le cas contraire : Le danger n'est pas tel qu'il faille évacuer les habitants Ici le castillan utilise la forme tal como para plus l'infinitif : El peligro no es tal como para hacer evacuar a la población On trouvera enfin le subjonctif imparfait substituant à l'indicatif imparfait ou le subjonctif plus-que-parfait substituant à l'indicatif plus que parfait ou au conditionnel passé : ce sont des usages littéraires peu fréquents mais néanmoins possibles. [...]
[...] Mais voyons donc un peu, comment le subjonctif peut prendre différentes valeurs temporelles en accord avec l'action exprimée dans la proposition principale. FORMES VERBALES DU SUBJONCTIF EN FRANCAIS - CONCORDANCE DES TEMPS On sait qu'il existe entre les temps de l'indicatif et ceux du subjonctif des règles de concordance. Celles-ci, il faut le savoir sont les mêmes en français qu'en castillan, seulement, le français tend à les entraver afin d'augmenter les possibilités communicatives du locuteur : en effet l'application normale de la concordance des temps, autant en français qu'en castillan se divise en deux grands groupes. [...]
[...] Le subjonctif présent peut aussi exprimer la supra temporalité dans une phrase telle que : Il faut que jeunesse se passe Dans ce cas, le castillan opte pour l'emploi des périphrases verbales Hay que ou Tener que suivie de l'infinitif du verbe. Il peut encore, et ce comme en castillan, se projeter dans un futur par rapport à la principale : Appelez-moi pour que nous puissions y aller ensemble ; 4 Llámame para que podamos ir juntos Néanmoins le castillan, ne permettra pas la même projection dans le passé, que le français lui admet : Que vouliez-vous que je vous dise ? Qué queria usted que le dijera ? [...]
[...] Les entraves à la règle, quelles peuvent-elles donc être et quelle importance tiennent-elles ? 3 Tout d'abord, il faut préciser que ces règles sont issues de la règle de la syntaxe latine, qui n'a jamais été vraiment suivie d'une matière systématique que ce soit parce que les usagers l'ont oubliée dans la langue parlée, ou que ce soit parce que les écrivains l'ont délibérément violée dans leurs œuvres. De cette manière, nous pouvons observer deux grandes limites à l'application de la concordance des temps en français car ces deux facteurs firent que les subjonctifs plus-que-parfait et imparfait ne s'emploient plus à l'orale, et ne comptent que des troisièmes personnes du singulier, (pour les verbes dits du premier groupe), dans la langue écrite. [...]
[...] En castillan, les constructions complétives sont aussi très riches en subjonctifs qui apparaissent souvent derrière le même type de verbe querer lastimar Mais quelques fois, le castillan préfère l'emploi de l'infinitif précédé de périphrases verbales telles que tener que ou Hay que Tengo que preparar la cena qui correspond au français Il faut que je prépare le dîner Ces verbes peuvent se classer en deux catégories selon le type de construction qu'ils présentent : On trouve tout d'abord la construction sujet+verbe+que comme dans la phrase Il accepte que je prenne une semaine de vacances construction que l'on retrouve également avec les verbes comme aimer attendre avoir envie craindre éviter interdire mériter préférer etc Puis, on peut aussi rencontrer la construction sujet + être + verbe au participe passé + que / ça + verbe + quelqu'un + que C'est une construction familière : Il est gêné que nous voulions l'aider financièrement ou Ca le gêne que nous voulions l'aider financièrement Cette construction est fermée par des verbes tels que déranger affoler émouvoir frapper passionner toucher etc . Mais ces énumérations ne suffiront pas à distinguer l'emploi du subjonctif de l'emploi de l'indicatif. [...]
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