Rappelons, tout d'abord, que cette théorie a été conçue par deux grands grammairiens : Gustave Guillaume et son disciple Gérard Moignet qui a écrit une Systématique de la langue française. La théorie que Moignet développe dans son ouvrage est la chronogénèse, au sens où la question du mode est une question conceptualisée comme la genèse du temps. Cette chronogénèse se déroule en trois phases successives, trois étapes en continuité l'une par rapport à l'autre qui s'appellent dans cette théorie guillaumienne : trois chronothèses (...)
[...] Autrement dit ce n'est qu'avec l'indicatif que l'on peut vraiment s'installer dans le temps, c'est-à-dire savoir si l'on est dans le passé, le présent ou le futur. Dans le passé nous avons, par exemple, plusieurs façon de s'installer dans le temps, selon les aspects que l'on va utiliser (la passé composé, l'imparfait, le passé simple . Donc on peut avoir une inscription très fine, très subtile dans le temps mais seulement quand on est dans le mode indicatif, cette inscription dans le temps ne s'effectue pas avec le mode subjonctif. [...]
[...] Donc, on a une actualisation de la personne mais pas de l'image du temps. C'est-à-dire que l'image du temps, le processus verbal ne s'inscrit pas correctement dans le temps. Quand on est dans le subjonctif, par exemple : Je souhaites que tu viennes le que tu viennes qui est au subjonctif, se développe dans la pensée puisque c'est un souhait mais on ne peut pas l'inscrire dans une époque temporelle précise ; et cela est propre au subjonctif. C'est pourquoi le subjonctif peut-être conçu comme une image du temps encore en devenir. [...]
[...] La théorie guillaumienne de la chronogénèse Introduction Rappelons, tout d'abord, que cette théorie a été conçue par deux grands grammairiens : Gustave Guillaume et son disciple Gérard Moignet qui a écrit une Systématique de la langue française. La théorie que Moignet développe dans son ouvrage est la chronogénèse, au sens où la question du mode est une question conceptualisée comme la genèse du temps. Cette chronogénèse se déroule en trois phases successives, trois étapes en continuité l'une par rapport à l'autre qui s'appellent dans cette théorie guillaumienne : trois chronothèses. [...]
[...] A quoi cela sert-il ? Cela sert à donner du temps l'image la plus virtuelle qu'il soit, c'est-à-dire que tout est possible, toutes les formes sont possibles mais elles ne sont que dans l'ordre du possible. Donc cette phase première est appelée par les guillaumiens la phase in posse ce qui se traduit par en puissance Le temps est encore en puissance, on est au maximum de la virtualité. La conception du temps est donc complètement virtuelle avec les modes non-personnels, qui sont : l'infinitif, le participe et le gérondif. [...]
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