La perception et l'acquisition du rythme (linguistique) chez le jeune enfant

Thèmes abordés

Acquisition du rythme, linguistique, jeune enfant, langue maternelle, propriétés prosodiques

Résumé du document

Comme nous l'avons vu précédemment en cours, pour un enfant, apprendre le langage nécessite de sa part
l'apprentissage de tout un ensemble de connaissances abstraites à partir du signal de la parole. On sait par ailleurs que l'enfant est sensible à tous les stimulus acoustiques et qu'il va être capable de construire des niveaux de perceptions différents.
Dés les 1ers jours, le nouveau-né a la capacité de faire la différence entre leur langue maternelle et les autres langues. En classe, nous avions abordé le test de la « succion non nutritive » ou « high amplitude sucking procedure », il s'agissait d'une tétine connectée à un capteur de pression capable de mesurer les réactions de l'enfant à l'écoute de différentes langues et nous en avions déduit que les enfants s'appuyaient sur des propriétés prosodiques pour faire la distinction entre 2 langues.

Extraits

[...] M1 FLE Article : la perception et l'acquisition du rythme (linguistique) chez le jeune enfant Introduction: Comme nous l'avons vu précédemment en cours, pour un enfant, apprendre le langage nécessite de sa part l'apprentissage de tout un ensemble de connaissances abstraites à partir du signal de la parole. On sait par ailleurs que l'enfant est sensible à tous les stimulus acoustiques et qu'il va être capable de construire des niveaux de perceptions différents. Dés les 1er jours, le nouveau-né a la capacité de faire la différence entre leur langue maternelle et les autres langues. [...]

[...] Deux axes sont développés dans cette étude : Comment se produit la segmentation de la parole en mots/unités ? Comment se développent les procédures permettant cette segmentation de la parole durant la petite enfance ? Chez l'adulte, la segmentation implique qu'il y est des procédures phonologiques spécifiques à leur langue. Ces procédures permettent l'extraction de «patterns et c'est la concordance de ceux-ci avec les représentations lexicales contenu dans le lexique qui va permettre ce phénomène. Peut-on en déduire que nous sommes face à un problème de reconnaissance de mot plutôt qu'à un problème de segmentation ? [...]

[...] Cette hypothèse dérive de la classification des langues selon leurs propriétés rythmiques, classification que nous avions vu en classe (langues accentuelles, syllabiques et moraïques) Cette hypothèse a déjà été mise en avant par Mehler et coll.(1996) et Nazzi et coll.(1998) qui avait proposé que le rythme de la parole jouait un rôle dans l'acquisition du langage mais nous y reviendrons. Cette problématique est d'autant plus intéressante que j'ignorais totalement le lien pouvant existé entre segmentation du discours et acquisition du rythme. Je me pose donc cette question : Est ce que ces procédures sont spécifiques à la classe rythmique de la langue ? [...]

[...] Cette exemple semble indiquer que la reconnaissance n'a pas l'air de se faire sur la classe rythmique mais sur la langue maternelle. Est-ce-que dés la naissance, les enfants ont cette capacité à faire la différence entre les langues étrangères parce que leur langue maternelle y est associé ou bien grâce aux seules propriétés rythmiques ? Pour répondre à cette question, des expériences ont été menées en utilisant des langues totalement étrangères pour l'enfant (la langue maternelle a été exclu) et également en utilisant la technique de resynthèse, qui permet de ne conserver que le rythme (on appauvri considérablement le signal). [...]

[...] Ces résultats amènent d'autres questions : Que font les nouveau-nés une fois qu'ils ont analysé le rythme et qu'ils ont déterminé à quelle classe rythmique appartient la langue ? En effectuant des recherches complémentaires sur Internet, on trouve cette réponse : Il y aurait une corrélation entre le rythme et la structure des syllabes de la langue. Les langues accentuelles possédant des syllabes complexes notamment au niveau des groupes de consonnes, les langues syllabiques possédant des syllabes moins complexes, et les langues moraïques possédant les syllabes les plus simples. [...]