- plusieurs lettres pour un même son : c / k / qu = [k], comme aujourd'hui : commun, cosa / Karlo / quant [kwãt] (devant a, o, u)
- une lettre, plusieurs sons : c + e, i (= ts, puis s au XIIIème) / c + a, o, u : cosa / cist [tsist]
- même résultat à propos des sons nouveaux qui sont apparus, une même lettre transcrit une voyelle ou une consonne ou semi-consonne, selon sa position : u = u / v / w, i = i / j / [j]
- le u peut même noter plusieurs voyelles [o / u / y]
- à l'inverse, plusieurs voyelles pour le même son : Karlo / Karle, fradra / fradre
On prononce différemment selon les régions, et chaque scribe transcrit le même texte selon sa prononciation, ex : lieu / liu »
[...] Valeur logogrammique : il distingue des homophones (ou quasi homophones), qui seraient homonymes complets si l'on ne mettait pas l'accent : tache / tâche, jeune / jeûne, chasse / châsse, bailler / bâiller, roder / rôder, cote / côte, matin / mâtin, mur / mûr + notre, votre / le nôtre, le vôtre En conjugaison, il distingue le passé simple du subjonctif imparfait, à la 3ème personne : il eut / qu'il eût Il y a aussi des origines analogiques, comme voûte, d'après croûte ; ou les passés simples, pour lesquels la 1ère personne du pluriel nous chantâmes, nous fûmes, a été refaite sur la 2ème vous chantâtes, vous fûtes On peut parler aussi d'un accent de majesté sur des mots où il correspond à une certaine utilisation, en fonction du sens, comme grâce, suprême. Comme on peut le constater, certaines valeurs s'ajoutent, se superposent, comme une origine historique et une valeur phonogrammique, voire un accent de majesté (grâce). Les irrégularités sont nombreuses. L'accent de la base peut disparaître ou changer sur les dérivés : bête / bétail, extrême / extrémité, cône / conique, fantôme / fantomatique, infâme / infamie, pôle / polaire . [...]
[...] La dernière réforme de l'orthographe recommande de le placer plutôt sur le u : aigüe . Dans la même optique (nouvelles recommandations), il pourrait servir à éviter une mauvaise prononciation en montrant que le u est prononcé dans une gageüre argüer [aRgye]. Dans quelques cas, il indique que le e ne joue aucun rôle phonologique : Mme de Staël, Saint-Saëns. Sur le il peut marquer le son yod semi-consonne : aïeul, faïence, païen. Dans cette situation, il a pu être remplacé par un y. [...]
[...] Au IVème siècle, les accents ont commencé à être repris pour écrire le latin tardif, mais dans un usage détourné, surtout pour éviter la confusion entre les homographes. C'est en ce sens qu'ils ont été repris par les copistes du Moyen Âge dans leurs manuscrits : par exemple, pour la préposition à, pour la distinguer non du verbe avoir, mais du mot qui la suivait, car les mots n'étaient pas séparés. Jusqu'au XIXème siècle, l'Académie (et certains auteurs) a écrit avec un accent grave sur la préposition (non française) dans certaines expressions latines : à priori, à posteriori, à minimà, ainsi que suprà, infrà. [...]
[...] III - Le tréma Sur u. Il a été introduit en 1532 par Jacobus Sylvius, notamment sur i et u voyelles pour les distinguer de i et u consonnes ; celles-ci seront ensuite remplacées par j et v. On a écrit : On les loüe (La Fontaine) - Sur l'oüate molle (Boileau) - L'ïod (Turgot, dans l'Encyclopédie) [yod]. On trouve encore Montparnasse-Bienvenüe, station de métro à Paris. Le tréma sert à marquer une disjonction, un hiatus, entre 2 voyelles successives, pour montrer qu'on n'a pas affaire à un digramme ni à une suite semi-consonne + voyelle : haïr ['aiR . [...]
[...] Le mot alphabet est formé à partir des 2 premières lettres grecques : alpha, bêta > alphabetum en latin. II - L'alphabet latin Origine Ce sont les Étrusques, entrés en contact avec les Hellènes, qui tirent vers 700 av JC un alphabet qui servira à toutes les écritures de l'Italie, et sera répandu par les Romains dans le monde méditerranéen. L'alphabet latin conserve le début du nom des lettres grecques : alpha > a ; bêta > b . (avec é avant ou après la consonne : bé / el (lambda) Abandon des signes exprimant des consonnes aspirées n'existant pas en latin, transformation de certains signes Création d'une nouvelle lettre : G pour le phonème ; sinon, c'était la lettre qui venait de gamma (les Étrusques n'étaient pas sensibles à l'opposition sourde / sonore, mais à la voyelle qui suivait > ce / ka / qu 3 consonnes qui pour nous se répètent) Reprise des lettres grecques Y et Z au Ier siècle avant JC pour des mots d'origine grecque. [...]
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