Codification du français, grammaire, orthographe, vocabulaire, synonymes, syntaxe, Malhere, Vaugelas, Académe, dictionnaire, monolingue, universel, art poétique, prestige du français, débats, étymologie, morphologie, unification politique, usage, littérature, écrivain, groupes sociaux, langue écrite
Le projet de Richelieu, en fondant l'Académie, était sans doute moins celui de renforcer l'efficacité fonctionnelle de la langue que de renforcer le prestige du français sur la scène européenne.
Bien que l'Académie ait joué un rôle indéniable dans l'histoire sociolinguistique du français, son action s'est limitée dans l'ensemble à la défense de l'usage classique et au refus du changement. Ses prescriptions n'ont jamais eu force de loi et sa première Grammaire ne fut publiée qu'en 1932, provoquant une critique unanimement hostile.
C'est sans doute dans le domaine lexical que son influence s'est fait sentir : la première édition de son dictionnaire qui finit par paraître en 1694 a connu un grand nombre de mises à jour.
[...] Nous reviendrons sur les oppositions : Cour, Palais, Ville, Peuple. Il faut ajouter à ce commentaire que chez Vaugelas, le bon usage est celui de la partie la plus saine de le Cour, certes, mais revu et corrigé par le grammairien, comme en témoigne la lecture attentive de l'extrait des Remarques proposé en annexe. S'agissant de la notion de règle de grammaire, une distinction doit être faite, d'une part, entre règles descriptives, " c'est-à-dire celles qui rendent explicites les structures sous-jacentes, le plus souvent subconscientes, de la langue (ce qu'en français on appelle les lois du langage), et d'autre part, les règles prescriptives, c'est-à-dire celles qui décident laquelle de deux formes linguistiques (ou plus) est à un moment donné considérée par la société comme correcte et acceptable. [...]
[...] Sa recherche d'explications raisonnables s'appuie sur l'avis des gens sçauants en la langue. Son désir de clarté conduit Vaugelas à condamner toutes les constructions ambiguës ou lousches, comme dans cet extrait de Racine : " Germanicus a égalé sa vertu, et son bonheur n'a jamais eu de pareil qu'il corrige parce qu'on ne saurait coordonner un non "accusatif" avec un "nominatif". Il a procédé ainsi à un survol d'un nombre important d'irrégularités et de particularités de constructions. D'autre part, par l'élimination de tous les tours archaïques, il a développé une conception synchronique de la norme. [...]
[...] La codification du français : Les instruments Les institutions et les hommes Le Rôle de Malherbe. Il est sans doute le premier à développer une "activité grammairienne" à propos du français, en pourchassant les " provincialismes en particulier, ainsi que les mots " pédants et en s'efforçant de réglementer l'usage de certaines constructions on lui doit, en particulier, la chasse aux synonymes : aspect n'équivaut pas à spectacles, débile à faible, etc. En syntaxe, on lui doit la première mention explicite que tout substantif doit être déterminé et que la présence d'un sujet pronominal est obligatoire en français. [...]
[...] C'est sans doute dans le domaine lexical que son influence s'est fait sentir : la première édition de son dictionnaire qui finit par paraître en 1694 a connu un grand nombre de mises à jour. L'orthographe Le dictionnaire Richelet fixe les termes du débat orthographique : on assiste à la suite du débat entre "anciens et modernes". Comme son texte le montre, Richelet adopte une position réformatrice dans son dictionnaire, en faisant des propositions de rationalisation. La réaction de l'Académie se traduit par un retour fort vers la tradition étymologique. En fait, l'État était intéressé par la question de l'orthographe, dans son souci d'unification politique et linguistique. [...]
[...] iii) Troisième thèse : selon A. Lodge, La France et la Grande-Bretagne, sociétés fortement centralisées et socialement hiérarchisées ont valorisé les idées de surnorme et le prescriptivisme (renforcés par l'extension de la culture de l'écrit) iv) Quatrième thèse : La surnorme se trouve légitimée et entretenue par tout un échafaudage de convictions sur la nature de la langue et sur tout ce qui y est correct et incorrect. Wendy Ayres-Bennett ("Usage and Reason in Seventeenth-Century French Grammar : a Fresh Look at Vaugelas " Studies en the History of the Language Sciences Papers in the History of Linguistics,H. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture