Latin, commentaire, ovide, ars, amatoria, art, aimer, plaire, jeunes, filles, liaison, rapports, personnage, ironie, injonction, paradoxe
De manière pédagogique, mais sur un ton largement paternel et bon enfant, Ovide apprend, non sans ironie, l'art de la séduction aux jeunes gens. Dans ce passage, le poète énonce de manière parodique une quantité de situations dans laquelle pourrait se retrouver le jeune homme, et la façon pour lui de réagir, pour être bien vu de la jeune fille. (Le document comprend une traduction de l'extrait).
[...] C'est cependant dans les deux derniers vers que l'on saisit toute l'ironie. Le vers 19 évoque en effet la dignité perdue du jeune homme, mais le plus drôle sera le trait du vers 20 : par le mot « Ingenua », l'homme libre, placé en début de vers, Ovide induit que le jeune homme est en fait l'esclave de la jeune fille Ovide joue ici avec le servage amoureux, une caractéristique chère aux poètes élégiaques latins. Dans ce texte, Ovide apprend aux jeunes hommes à séduire la femme qu'ils convoitent. [...]
[...] Ces verbes donnent en fait ici le sens d'un présent de vérité générale, qui nous donne ici une image nette de la jeune fille séduite. On retrouve ici l'image d'une jeune fille superficielle, qui passe son temps à juger toute chose et avec qui l'on doit obligatoirement s'accorder, sous peine d'être répudié - chose que notre jeune homme ne souhaite pas risquer, d'où le conseil qui suit, habilement formulé par Ovide. Ovide, poète de l'amour, se livre dans ce passage à son habituel jeu d'érotisme. [...]
[...] Le texte est pourtant hautement ironique, et présente le jeune homme comme un esclave de ses sentiments : l'amour passe en effet par le sacrifice de la dignité. Cette ironie est présente dans l'idée même de l'écriture de cet ouvrage : l'Ars Amatoria, ou Art d'Aimer, est en fait une parodie des traités techniques et des précis de grammaire et de rhétorique latines, ici adaptés aux thèmes de l'amour et de la séduction, vus par Ovide comme des Arts, au même titre que la rhétorique latine, encore célèbre aujourd'hui. [...]
[...] Outre cette proximité, ce détail montre que la jeune fille s'est laissée séduire par le jeune homme : elle accepte en effet sa cour, et prend même plaisir à être en sa compagnie. Les vers 15 et 16 poussent encore plus loin ce jeu d'érotisme et la proximité des personnages. La jeune fille tolère même que le jeune homme fréquente sa chambre, puisqu'il vient lui amener l'escabeau et lui met ou lui défait ses sandales au gré de ses envies. Ce passage nous montre le caractère intime qu'a pris la liaison des personnages, intimité permise grâce aux conseils précédemment donnés par le poète. [...]
[...] De manière pédagogique, mais sur un ton largement paternel et bon enfant, Ovide apprend, non sans ironie, l'art de la séduction aux jeunes gens. Dans ce passage, le poète énonce de manière parodique une quantité de situations dans laquelle pourrait se retrouver le jeune homme, et la façon pour lui de réagir, pour être bien vu de la jeune fille. Cède à celle qui te contredit, tu sortiras vainqueur en cédant ; Joue seulement le rôle que celle-ci t'ordonnera de faire. [...]
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