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"Les situations de monolinguisme « pur » sont exceptionnelles et, au fond, relèvent surtout d'idéalisations intellectuelles : l'immense majorité des humains, des communautés linguistiques et des sociétés sont plurilingues, et l'on est toujours d'une certaine façon « plurilingue » au sein d'une même langue, dont les limites ne sont jamais tranchées et dont les multiples variétés et variations sont ouvertes à toutes sortes de mélanges et de contacts" (Blanchet, 2000 : 39). BLANCHET Philippe, 2000, La linguistique de terrain - Méthode et théorie, Presses universitaires de Rennes.
Cette citation est extraite de l'ouvrage La linguistique de terrain - Méthode et théorie paru dans les Presses universitaires de Rennes. Philippe Blanchet, linguiste français spécialiste de sociolinguistique, en est l'auteur. Le terme "linguistique de terrain" désigne l'étude de la langue dans la société, c'est-à-dire la sociolinguistique. L'auteur a cherché à répondre à la question : en quoi une société est-elle plurilingue ?
[...] Autrement dit, les variations et les variétés sont complexes, mais montrent bien qu'une même langue est "plurilingue" et que celle-ci dépend de chaque locuteur. Enfin, "l'immense majorité des humains, des communautés linguistiques et dessociétés sont plurilingues" d'après Philippe Blanchet. Cette affirmation est vraie pour deux raisons. En premier lieu, le plurilinguisme concerne la politique et l'idéologie du pays qui ont un impact sur la société, et donc sur les locuteurs. La plupart des pays sont plurilingues malgré une revendication monolingue. [...]
[...] La linguistique de terrain, Méthode et théorie, Philippe Blanchet (2000) - En quoi une société est-elle plurilingue ? Commentez la citation suivante à l'appui du cours et ennourrissant votre propos d'exemples originaux. Les situations de monolinguisme « pur » sont exceptionnelles et, au fond, relèvent surtout d'idéalisations intellectuelles : l'immense majorité des humains, des communautés linguistiques et des sociétés sontplurilingues, et l'on est toujours d'une certaine façon « plurilingue » au sein d'une même langue, dont les limites ne sont jamais tranchées et dont les multiples variétés et variations sont ouvertes à toutes sortes de mélanges et de contacts(Blanchet : 39). [...]
[...] Ce qui signifie donc que "les limites ne sont jamais tranchées" concernant les langues, et donc le plurilinguisme. Pour conclure et répondre à la problématique, une société est "plurilingue", car la langue ne peut pas être monolingue en raison des différentes variations qui existent. Par ailleurs, le plurilinguisme est difficile à définir dans la mesure où définir une langue est un concept complexe qui relève de décisions politiques, deslocuteurs et d'une idéologie. On pourrait alors se demander comment définir une langue en prenant en considération ses multiples variations ? [...]
[...] Le monolinguisme n'existe pas Tout d'abord, nous allonsétudier en quoi, d'après Philippe Blanchet, le monolinguisme n'existe pas. D'une part, ce terme désigne le fait de ne parler qu'une seule langue. Ainsi, "les situations de monolinguisme" évoqueraient des circonstances où se trouve une personne relative à une seule langue. Cela semble improbable pour plusieurs raisons. Premièrement, une seule et même langue connaît différentes réalisations possibles selon le locuteur. C'est ce qu'on appelle la variation externe qui est liée aux locuteurs. Celle-ci peut êtreintra-locuteur ou inter-locuteur. [...]
[...] Ce choix politique influence la manière de penser, en effet, un pays officiellement plurilingue laisse plus facilement place aux variations. La présence de ces diverses langues dans toutes les sociétés implique alors des "mélanges et contacts". En ce qui concerne lefrançais, de nos jours, les anglicismes sont de plus en plus répandus en raison de la diffusion de la culture américaine avec les "start-ups", le "marketing" etbien d'autres. Cependant, la langue a toujours connu des influences exogènes (extérieures à langue, soit, grossièrement, les langues étrangères), avec par exemple le mot "scénario" d'origine italienne, aujourd'hui bien intégré au français. [...]
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