Le sonnet tout entier est trop parfait : il y a des accents là où des mots doivent être soulignés, des sonorités nasales répétées et des virgules qui hachent le texte pour donner le ton de l'élégie ; continuité verticale du sonnet qui marque la progression dans le temps et dans sa perte d'inspiration ; toute la structure du sonnet se répond avec la volte pour axe de symétrie. Cette perfection ne va que contre ce qu'affirme le poète dans le sonnet.
De plus, le choix du sonnet n'est pas anodin : le sonnet est une forme exigeante qui prouve toute la virtuosité d'un poète en affrontant le défi de la concentration et de l'équilibre, en s'intégrant dans la perspective de la prouesse.
[...] De plus le choix du sonnet n'est pas anodin : le sonnet est une forme exigeante qui prouve toute la virtuosité d'un poète : affronte le défi de la concentration et de l'équilibre, s'intègre dans la perspective de la prouesse. 3/C'est cet écart qui fait se demander si toutes ces affirmations sur l'inspiration divine, la mythologie ne seraient en fait que des farces de l'époque pour Du Bellay, qui se dresserait contre la croyance en un enthousiasme, en un statut du poète comme homme superlatif, ayant un don, et donc que le simple peuple ne peut égaler. [...]
[...] 2/Nuit= lieu magique, vision de l'inspiration comme origine divine magique, un don 3/Chiasme rythmique et sonore : [sir] résonne dans [soir] et [doux] dans [sous](virtuosité, du Bellay mêle toujours les deux Les Muses me donnaient, / alors qu'en liberté 2-4/1/5 12 syllabes rime riche 1/Sonorités et nasales(élégie parle des Muses, le poète s'est encore inspiré de l'antiquité, celle-ci sont en effet les médiatrices entre le poète et les Dieux. Elles accompagnent Apollon, le dieu de l'Harmonie. Ainsi les muses donnaient au poète l'harmonie, la virtuosité. [...]
[...] D'où le poète qui dit que les Muses le menaient là-bas et il y trouvait l'inspiration près d'un rivage Je les menais danser/ aux rayons de la Lune ? 4-2/3-3 Rime féminine : toujours celle en A depuis le début du sonnet 1/Sonorités en et et nasales(élégie 1/menais danser : le poète est libre et mène la danse, c'est lui qui sait se servir de son inspiration. 1/Imparfait : ce n'est plus le cas 2/rayons de la lune : imaginaire magique, comme la nuit(vision de l'inspiration comme divine, magique, un don 9. Maintenant la Fortune /est maîtresse de moi, 3-3/3-3 Début du tercet, rime masculine suffisante. [...]
[...] Et les Muses de moi, /comme étranges, s'enfuient. 3-3/3-3 Rime suffisante masculine Concetto : il dit explicitement ce que préparait le reste du sonnet, c'est l'idée : le poète perd de l'inspiration. Seul vers coupé en trois par des virgules, vers très haché(élégie 1/Allitération en : sonorités nasales qui rappellent la plainte(élégie réponse au 2e quatrain entier : auparavant le poète menait les Muses, était libre, il y avait une familiarité, une facilité à l'inspiration, maintenant elles sont étranges c'est-à-dire étrangères à lui. [...]
[...] Donc la poésie permettrait de vaincre la mort et toute autre chose. 1/Cœur=lieu du courage 1/Or le poète souligne avec deux accents fixes à la fin de chaque hémistiche sur vainqueur et adversité qu'il avait assez de courage pour être vainqueur de tout (aussi accent mobile sur ce mot). 3/Chiasme rythmique, montre à quel point l'adversité était grande, vu qu'il existe même jusque dans la forme rythmique du poème, il y a une opposition renforcée. Le chant coïncide avec la parole, virtuosité du poète. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture