Pauvre, adjectif et nom est issu sous la forme povre (1050) du latin pauper, -eris « nécessiteux », probablement analysable comme pau-per-os « qui produit peu » (d'abord dit de la terre et des animaux). Ce mot fait partie du même groupe que paucus (qui veut dire « peu »), paulus « petit » et pauxillus « tout petit » à rapprocher du grec pauros « petit, court, en petit nombre », du gotique fawai et sans doute du grec phaulos « de qualité inférieure ». Il présente un radical vocalique en a, fréquent dans les mots qui indiquent une infirmité, une faiblesse, de même que le suffixe –ko- (cascus « ancien », mancus « manchot, estropié » et flaccus « flasque, pendant »).
En français, la forme pauvre, fruit d'une restitution étymologique de la graphie –au-, a supplanté povre au XVIe siècle. H. Estienne, en 1579, donne encore povre comme la forme normale, alors que pauvre s'était pourtant généralisé chez les auteurs de la Pléiade et était courant chez Rabelais. D'une édition à l'autre de l'œuvre de Du Fail, la forme povre (1547) s'efface au profit de la forme actuelle (1585). Le mot qualifie une personne qui est dans l'indigence et ce qui est digne d'un pauvre, d'un misérable. Dès le XIIe siècle (1176-1181) povre qualifie par dépréciation une réalité concrète qui n'a pas de valeur, piètre, pitoyable, et quelque chose qui n'a ni valeur, ni importance (1188). Au XVIe siècle, il commence à être employé en parlant d'une manifestation de l'activité intellectuelle ou artistique (1549, langue pauvre chez Du Bellay), spécialement en versification dans « vers pauvre » (1615).
[...] Dans le sens littéral, cela signifie qui n'a pas de bien: un pauvre homme, une pauvre femme. Pauvre peut aussi signifier un sentiment de compassion, et ainsi vouloir dire malheureux Pauvre peut aussi être utilisé pour exprimer le mépris, dans le sens de chétif mauvais dans son genre : C'est un pauvre orateur Pauvre placé avant homme ou femme signifie souvent autre chose que lorsqu'il est placé après. Pauvre homme pauvre femme veut dire qu'un homme, une femme est à plaindre. [...]
[...] De nos jours, il a changé de connotations et évoque, plus que pauvreté une idée forte de misère (le pauvre ne vivant que de charité). On lui préfère des désignations euphémiques; cependant, on a recours à l'expression récente nouveaux pauvres pour désigner les aspects sociaux modernes de la pauvreté liés au chômage. Dans cet emploi substantif, le féminin est plutôt une pauvre qu' une pauvresse Pauvre est employé au figuré dans l'expression biblique pauvre d'esprit (au pluriel, 1553) ou pauvre en esprit (1553), passée dans l'usage commun pour désigner un imbécile qui manque de jugement, de vivacité pour comprendre les choses (1690). [...]
[...] Complément du nom Le complément de nom est un mot (ou groupe de mots) qui se joint au nom, la plupart du temps par l'intermédiaire d'une préposition, pour en compléter, en préciser, étendre, le sens. Les compléments de noms sont extrêmement variés et de nombreuses prépositions peuvent les introduire, mais les plus fréquentes sont de et à l.8 de Dieu De l.8 a un sens d'attribution, d'appartenance. Le choix de la préposition est contraint : la face de Dieu, * la face à Dieu. l.7 de cette chasse De cette chasse l.7, marque l'origine du plaisir. [...]
[...] Ainsi, la narration est grevée, surchargée de jugements qui aident à la lecture seconde. Parfois, le narrateur entrecoupe son récit de véritables gloses morales, qui ici, approche la nouvelle 5 du conte ou de la fable, par sa portée moralisatrice. Nous examinerons donc successivement les formes linguistiques qui font de cet extrait de nouvelle, un texte narratif proche du conte. Nous verrons dans un premier temps à quel point la narration est animée, grâce à différents niveaux d'énonciation, puis nous observerons qu'à travers cette narration une satire se dessine. [...]
[...] Analyse morphosyntaxe Pauvre est un mot simple qui est issu du latin pauper, pauperis, qui signifie nécessiteux. En ancien français, le sens sera celui d' indulgent, sans ressources piètre, sans valeur et aussi pitoyable, qui inspire la pitié (en raison de l'éminente dignité des pauvres d'un point de vue chrétien Il évolue au XIe siècle en povre qui restera orthographié ainsi jusqu'au XVIe siècle, pour devenir paûvre puis pauvre Au XVe siècle, le sens péjoratif du mot est attesté chétif, misérable Il marque à la fois la pitié, mais aussi la tendresse à partir du XIXe siècle. [...]
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