Atelier d'écriture, langage, écrire, apprentissage, écriture, stylistique
« Atelier d'écriture ». On y est amené à écrire. On nous catégorise comme « écrivants » , puisqu'on est en atelier d'apprentissage de l'écriture. Notre génération, la mienne, tenait dans le temps un journal intime où des écrits – surtout d'amour – jonchaient les cahiers 96 pages et se mêlaient à des dessins, à des photos, à des coupures de journaux. Du coup, cet « atelier » a remonté en moi l'envie de poursuivre mes « aiguilles du temps » . J'écrivais donc, au gré de mes réflexions, de mes souvenirs, de mes lectures . Seulement, maintenant, le journal intime n'est plus prioritaire – quoiqu'il soit souhaitable de le tenir toujours – devant l'horizon que pourrait ouvrir cette formation exceptionnelle du temps moderne. Et puisque c'est d'un atelier qu'il s'agisse, le hasard de la plume se verra certainement canalisé pour une perfection meilleure. Déjà, l'écriture sous la contrainte semble exercer l'esprit sur quelque chose de rationnel qui est une expérience nouvelle dans notre monde estudiantin tardif ; cela pour ne citer qu'un exemple. Autre chose qui est tout à fait étrangère aux habituations du journal intime, l'écriture sous la consigne. La consigne met souvent l'écrivant devant le problème de la réflexion balisée et donc non spontanée. Cet « atelier d'écriture » a donc réorganisé, si on ne dit pas réinitialisé, notre rapport au langage, quelque langage que ce soit.
En quoi cet atelier a-t-il fait évoluer notre rapport au langage?
[...] Titre que j'ai donné à mon journal intime Je lisais Hugo et Lamartine. Actuellement, j'extraie des textes que je mets sur mon blog. C.f. 1er cours. Monsieur Chiter, comme l'a nommé l'enseignant en reprenant son texte dans le 2è cours. Cours de 1ère année LAD. Alexandrine Becker, citée dans le cours Ecrire l'objet Cité dans le cours. Luc Vigier, cours (en avant du commentaire sur l'objet d'Isabelle Balzanetti.) Isabelle Balzanetti, rapporté dans le cours sur la madeleine de Proust. [...]
[...] Sans ce matériau primaire de la réflexion qui préside à l'écriture, cette dernière ne peut voir le jour. Qui de nous n'a pas songé à être un auteur de ce qu'il produit dans des dimensions plus grandes que celle des textes passés sous l'œil fin de l'enseignant ? En voici la preuve déjà, de la plume de ma collègue Isabelle BALZANETTI : L'étagère menace à tout instant de crouler sous le poids des bouquins que j'aurais aimé écrire. Les bouquins qu'elle aurait aimé écrire. [...]
[...] En quoi cet atelier a-t-il fait évoluer notre rapport au langage? Nous avons choisi de discuter dans ce qui suit sur trois aspects de l'évolution du rapport au langage, ce qui constituera notre plan : La réflexion, ou le matériau primaire de l'écriture II- L'écriture, ou la parade serrée des idées. III- La façon d'écrire, ou la stylistique de l'écriture. I - La réflexion, ou le matériau primaire de l'écriture. Ecrire est l'usage de tout étudiant, c'est un phénomène scolaire L'on a beau écrit depuis le temps où on tenait la plume Sergent Major avec le risque de faire une grosse tâche à la place du point du i On pensait donc à l'esthétique et à se plaire devant les autres camarades de classe. [...]
[...] II- L'écriture, ou la parade serrée des idées. Quand on nous a sollicités d'écrire, le forum a explosé et les idées y pleuvaient, du comment faire jusqu'au regardez comment j'ai fait, moi le plus élémentaire des écrivants n'avait pu garder le moindre repli devant l'inondation des idées, et l'écriture prit l'allure créative et esthétique plus qu'on ne l'attendait. Le phénomène fut double : D'une part, un attachement au langage quelque langage que ce soit diversifia le genre et l'imitation ou l'inspiration joua un rôle important dans nos écrits comme de l'Aragon dans Becker Alexandrine Toujours à sa place, il donne une seconde chance à chaque geste, à chaque regard. [...]
[...] Ainsi, l'on a pu peindre en écrivant, en décrivant, et la fonction représentative du langage s'est manifestée. Il [le langage] a toujours nommé comme a dit Foucault[9] dans Les Mots et les Choses et comme on le perçoit dans quelques uns de nos textes Un petit bout d'âme posé sur une étagère, invitation encore, ou déjà souvenir, le livre, un objet ? . Isabelle Balzanetti ; On en trouve des julie, des fil, des pom', et même des bèf . [...]
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