Il s'agit d'un TD de linguistique moderne ayant pour objet d'étude l'analyse d'un extrait d'Arturo Barea (1897-1957) : La llama. Ce document particulièrement clair et structuré fait neuf pages.
QUESTIONS :
1. « la tierra está seca, dura y gris » : Commentez l'emploi du verbe estar dans cette phrase.
2. « raramente se ve la silueta de una casa, y cuando se cruza uno en su camino con un labriego el saludo se cambia con miradas recelosas y con gruñidos ásperos del perro del caminante, el cual se abstiene de morderos » : Étudiez les différentes formes de la phrase impersonnelle dans ce passage [penser à « morderos »].
3. « no hay paredes que den sombra, techos o enramadas que dejen descansar los ojos, fuente o arroyo que refresque vuestra garganta » : Justifiez l'emploi des subjonctifs.
4. Dans l'ensemble du passage, relevez les termes qui renvoient à la notion de canicule et dites comment ils la développent.
[...] Pottier applique le même principe structurel au domaine du sens et part du principe que les "mots" sont organisés au sein de champs (comme les phonèmes s'organisent en système phonologique) : ainsi chaque "mot" se composera d'une série de traits pertinents sémantiques appelés "sèmes". Le sens global du mot, c'est-à-dire le "sémème" substance du morphème/lexème considéré) sera constitué de la somme des sèmes qu'il renferme : SEMEME X = sème 1 + sème 2 + sème 3 + . + sème n Si l'on peut bâtir des champs lexicaux, c'est que tous les termes que l'on réunit ont au moins un sème en commun. N.B. : Le système que propose B. Pottier opère une classification plus fine que celle que nous venons d'exposer. [...]
[...] Peu à peu se construit une organisation lexicale qui se structure de la façon suivante : ELEMENTS NATURELS ELEMENTS CULTURELS [air, terre, feu, absence d'eau] [cruauté, solitude, passivité, créativité] Sol [arriba] Cielo } ( potencia creadora Luz « Yo absoluto » Canícula Hombre Calor [abajo] Tierra } ( resignación pasiva Desolación « cerebro embrutecido » Entre le paysage, le corps et l'esprit, se réalise une osmose dictée par les attributs de la canicule : Sol despiadado : planicie agrietada : cuerpo sin defensa : cerebro se amodorra y embrutece : resignación pasiva Sol llama viva : potencia creadora : yo paisaje claro y transparente A la double nature du soleil et de la canicule [sol despiadado / sol llama viva] répond une double nature, systématique dans le texte, qui affecte aussi bien le paysage que l'esprit humain : Pero estos paisajes desolados bajo el sol de la canícula, tienen majestad o vuestro cerebro se amodorra y se embrutece, o adquiere toda su potencia creadora RAPPEL SUR LES CHAMPS LEXICAUX ET L'ANALYSE SÉMIQUE Si l'on peut constituer au sein d'un texte des ensembles de lexèmes constitués en "champs lexicaux", c'est parce que ces lexèmes sont mentalement rapprochables sur la base de sèmes (sorte d'atomes de sens) qu'ils possèdent en commun. Cette manière de considérer la structure textuelle doit beaucoup aux travaux de B. Pottier sur l'analyse sémique, elle-même fruit d'un transfert sur le domaine sémantique des acquis de la phonologie. Rappelons tout d'abord qu'un phonème est caractérisé par un ensemble de "traits pertinents" : le phonème par exemple, se définit par trois traits, trois "phèmes" : occlusif + vélaire + sourd. [...]
[...] Relevez les termes qui renvoient à la notion de canicule et dites comment ils la développent. A partir d'un noyau : paisajes desolados bajo el sol de la canícula, le texte développe la notion de canicule selon un réseau lexical qui la met en relation avec d'autres domaines et en fait un symbole organisateur de l'entier du texte. Cadre théorique : la « notion de » canicule : Notion = champ sémantique. Le champ sémantique est construit dans le discours par des effectuations lexicales, organisées en champs lexicaux. [...]
[...] Los tres elementos son sol, cielo y tierra, y los tres son despiadados. El sol es una llama viva sobre vuestra cabeza, el cielo un fanal luminoso de cristal azul que reverbera, y la tierra una planicie agrietada que abrasa al contacto. No hay paredes que den sombra, techos o enramadas que dejen descansar los ojos, fuente o arroyo que refresque vuestra garganta. El efecto es como si estuvierais desnudos y sin defensa en las manos de Dios ; o vuestro cerebro se amodorra y se embrutece en una resignación pasiva, o adquiere toda su potencia creadora, porque allí no hay nada que la distraiga y vuestro yo es un « yo » absoluto que se os aparece más claro y más transparente. [...]
[...] Limite d'inclusion du locuteur + indéfini - indéfini 3ème pers. plur. Se Se Uno Llaman a la puerta Antes se comía Aquí se come Uno hace lo que puede = [alguien] más pan bien = [quasi-Yo] [indéfini] [n'importe qui + moi] Dans les exemples qui apparaissent dans le texte, l'indétermination porte sur un sujet générique : raramente se ve la silueta de una casa. Il ne s'agit pas d'une indéfinition totale [qui serait exprimée à la troisième personne du pluriel], car on peut le gloser par un énoncé faisant référence à un ensemble délimité : /toute personne présente en ces lieux – vous, moi/ ne voit que rarement Cette indétermination au sein d'un ensemble de référence est exprimée par la forme en se. [...]
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